Conduite à tenir face à un cas de diphtérie - 14/05/18
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Résumé |
Introduction |
Informée de l’hospitalisation de 2 enfants suspects de diphtérie cutanée, l’équipe du service de santé au travail (SST) d’un centre hospitalier universitaire a mis en place une conduite à tenir simplifiée (CAT) basée sur le guide du Haut Conseil de la Santé publique du 4 mars 2011, en cas de contact du personnel soignant avec un patient atteint de diphtérie ORL ou cutanée. L’objectif de cette présentation est de décrire cette hospitalisation et la prise en charge qui en a découlé pour les soignants.
Matériel et méthodes |
Après discussion avec médecins et cadres des unités, la démarche a consisté à lister les professionnels contacts sans protection lors des passages des enfants (2 frères) dans l’hôpital pour effectuer une surveillance clinique, réaliser des écouvillonnages nasaux et pharyngés, délivrer une antibioprophylaxie (ABP) quel que soit le statut vaccinal, le résultat de la culture et le délai par rapport à l’exposition (au vu du risque de portage sain, la contagiosité pouvant durer jusqu’à un mois après le contage) et effectuer un rappel de vaccination antidiphtérique si le dernier datait de plus de 5 ans.
Résultats |
Parmi les 78 professionnels contactés, 64 ont été définis comme sujets contacts. Parmi les 49 qui ont donné suite, 43 ont été prélevés, 31 ont reçu une ABP et 9 un rappel vaccinal. Trois jours après l’alerte, les prélèvements cutanés des frères sont revenus négatifs mais les écouvillonnages oropharyngés positifs à Corynebacterium diphtheriae (Cd). Au 6e jour l’analyse du Centre national de référence a révélé que les souches de Cd retrouvées dans les gorges des enfants étaient tox− et au 11e jour, 3 semaines après les derniers contacts, après avis pluridisciplinaire, la démarche a pu être interrompue. Tous les résultats des prélèvements des soignants sont revenus négatif. La CAT a été adaptée sous forme de logigramme, pour apporter une réponse claire, adaptée, facilement et rapidement applicable pour tous les SST confrontés à une telle situation.
Conclusion |
L’hôpital pour adultes voisin à fait face à trois autres contages : le premier avec les plaies de la sœur de nos deux patients contaminées par une souche de Cd tox+ ayant impliqué 34 soignants, un autre cas de diphtérie cutanée à Cd tox+, ayant entraîné la prise en charge de 9 soignants en tant que cas contacts, et trois mois plus tard un cas de diphtérie oropharyngée à Cd tox−, ayant impliqué 73 soignants contacts mais heureusement toujours aucun cas secondaire. Ces épisodes inattendus et exceptionnels rappellent l’importance du respect du calendrier vaccinal, de la vigilance et des précautions standards et complémentaires à mettre en œuvre vis-à-vis de pathologies infectieuses devenues rares et de ce fait méconnues.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diphtérie, Épidémie, Conduite à tenir, Personnel hospitalier, Logigramme
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 223-224 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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