Les accidents d’exposition au sang chez les jeunes médecins : fréquence et facteurs de risque - 14/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les accidents d’exposition au sang (AES) sont particulièrement fréquents en milieu hospitalier notamment chez les jeunes médecins en formation. Le risque inhérent de ces AES reste la transmission de maladies infectieuses dont les plus redoutables restent le virus de l’immunodéficience humaine (HIV) et les virus de l’hépatite C et B.
Objectif |
Identifier les principaux facteurs de risque de survenue des AES chez les jeunes médecins stagiaires.
Méthodologie |
Étude descriptive rétrospective portant sur les jeunes médecins stagiaires en formation (internes et résidents) du CHU Farhat Hached de Sousse ayant déclaré être victimes d’un AES entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2016. Les données ont été recueillies à partir du registre de déclaration des accidents de travail du service de médecine du travail du CHU Farhat Hached. Les items concernant les AES ont été inspirés de ceux du Groupe d’études sur les risques des soignants aux agents infectieux (GERES).
Résultats |
Durant la période d’étude, 273 médecins stagiaires avaient déclarés être victimes d’un AES dont la majorité était de genre féminin (67,4 %) et appartenait à la tranche d’âge entre 23 et 25 ans (51,6 %). Le nombre d’AES était le plus important chez les nouveaux médecins stagiaires soit 56 % chez les internes en première année, et diminuait avec l’ancienneté (un seul cas chez les résidents en quatrième année). Les services médicaux étaient les plus concernés (48,7 % des AES) en particulier le service de médecine interne et de médecine dentaire. Dans la grande majorité des cas, l’AES survenait à la suite d’une piqûre par aiguille ou une effraction cutanée par objet tranchant et ce dans 86 % et 8 % des cas respectivement. Dans le cas de piqûre par aiguille, l’accident survenait à l’occasion de la pratique d’une glycémie au doigt (45,8 %) essentiellement lors du recapuchonnage de l’aiguille. Concernant la conduite immédiate après l’AES, seulement 45,5 % des médecins stagiaires avait pratiqué les soins immédiats et 97,1 % avait déclaré leur accident dans les 24heures suivant la survenue de l’AES. Dans le cas particulier de l’hépatite virale B, 53,1 % des victimes avaient une vaccination complète et 50,5 % avaient une immunité protectrice contre le HVB. Aucun jeune médecin n’avait poursuivi le contrôle sérologique à 1, 3 et 6 mois après son accident.
Conclusion |
Le manque d’expérience des jeunes médecins stagiaires semble être l’un des principaux facteurs de risque de survenue des AES chez cette catégorie professionnelle. Ainsi, la formation et la sensibilisation des jeunes médecins constituent un volet simple et peu coûteux pour prévenir des accidents potentiellement graves et dont la prise en charge est coûteuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accident d’exposition au sang, Médecins stagiaires, Glycémie au doigt
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 228-229 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?