L’accident d’exposition au sang est un risque toujours d’actualité dans le milieu de soins. Une négligence de la déclaration et du suivi post-exposition était constatée dans plusieurs hôpitaux.

Rechercher les causes expliquant la réticence à la déclaration et au suivi des accidents d’exposition au sang.

Il s’agissait d’une étude transversale descriptive menée aux services de gynécologie et de psychiatrie d’un centre hospitalo-universitaire du centre de la Tunisie. Cette étude était réalisée moyennant un questionnaire portant sur les antécédents d’exposition au sang ainsi que la conduite ultérieure à ces accidents.

Quatre-vingt-quatorze personnels répondaient à notre questionnaire avec un taux de réponse de 62,6 %. L’âge moyen était de 43 ans. Une prédominance féminine était retrouvée avec un sex-ratio de 0,3. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 14 ans. Un accident d’exposition au sang survenait pendant le cursus professionnel de 46,8 % des interrogés. Le nombre moyen d’accidents survenus pendant la vie professionnelle était de 3,2±5. Ces accidents n’étaient pas toujours suivis d’une déclaration selon les affirmations de 31,9 % des participants. Cette non-déclaration était expliquée par la non-perception de risque réel de contamination (16 %), par la longueur des procédures et la non-disponibilité de temps suffisant (10,6 %). La couverture vaccinale pour l’hépatite B ainsi qu’une évaluation du statut vaccinal étaient assurées pour tous les participants au cours de la consultation d’embauche. Le profil sérologique était connu par 70,2 % des enquêtés.

La déclaration d’accident d’exposition au sang n’est pas systématiquement faite selon les personnels interrogés. Une bonne information des personnels de soins reste un travail primordial des médecins du travail. Cette information doit être continue et renouvelée à chaque visite médicale.