Pathologie cardiaque et travail - 14/05/18
Résumé |
La cardiologie depuis 20 ans a permis de faire baisser la mortalité cardiovasculaire puisque désormais en France le cancer est devenu la première cause de décès. Cette évolution qualifiée de révolution a été rendue possible par l’apport de nouvelle thérapie et technologie. Concernant la coronaropathie et autres affections vasculaires (artériopathie des membres inférieurs, accident vasculaire cérébral), les statines sont incontestablement un progrès qui a permis une diminution à la fois de la mortalité et surtout de la morbidité. Par contre, en prévention primaire leur bénéfice est controversé. Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque réfractaire aux IEC et B bloquant, le sacubitril (un inhibiteur de l’endopeptidase) associé au valsartan (antagoniste de l’angiotensine II) a permis de diminuer les réhospitalisations avec un gain sur la mortalité cardiovasculaire. La technologie avec des systèmes informatiques embarqués au sein des stimulateurs cardiaques a permis de prolonger l’espérance de vie de patients en sursis de mort subite permanente. Ainsi, les patients présentant des canalopathies à haut risque de mort subite bénéficient désormais de l’implantation de défibrillateur intraventriculaire. L’insuffisance cardiaque terminale n’est plus aussi définitive en raison de l’implantation de stimulateur cardiaque triple chambre. Cette technologie permettant de resynchroniser l’oreillette droite, le ventricule droit et le ventricule gauche réduit l’impotence fonctionnelle chez certains patients afin de les réinsérer dans la vie active… Ce boum technologique s’est accompagné d’une baisse des effets indésirables puisque le stimulateur cardiaque sans sonde est désormais utilisé quotidiennement. L’hypertension artérielle pulmonaire est monitorée en permanence grâce à un capteur positionné par voie percutanée dans une branche proximale de l’artère pulmonaire. Ainsi, le recueil des données transmis par wifi en permanence au stimulateur cardiaque permet d’améliorer le débit cardiaque et diminue l’inconfort du patient. C’est le traitement percutané des valvulopathies qui a subi la plus grande transformation. Le remplacement valvulaire transaortique percutané est principalement indiqué chez les patients âgés de plus de 80 ans. Ce « stent » aortique par voie fémorale a permis de faire sortir des maisons de retraite nombre de nos anciens. D’autres applications ont été développées sur les valves mitrales, pulmonaires et tricuspidiennes en pédiatrie, mais aussi chez l’adulte jeune ou à l’âge avancé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pathologie cardiaque, Travail
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 236 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?