Retours d’expériences de prise en charge médico-sociale des agents souffrant de pathologies chroniques - 14/05/18
Résumé |
La collaboration étroite entre médecins, infirmière et assistantes sociales d’un établissement public de recherche, permet à des agents souffrant de pathologies chroniques et invalidantes de se maintenir en emploi, via la mobilisation de dispositifs divers. La qualité de la collaboration entre ces différents acteurs est la clé de voûte de la réussite du maintien au travail. Les agents bénéficiant d’une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH), sont classés en surveillance médicale particulière (SMP) impliquant un examen médical annuel, ainsi que les agents souffrant de pathologies particulières et non bénéficiaires de ce statut. Le suivi régulier dans le cadre de cette surveillance médicale permet d’adapter le poste de travail et/ou les conditions de travail à l’évolution de la maladie. La connaissance de l’histoire de la maladie passe par la transmission des courriers médicaux rédigés par les médecins spécialistes ou, plus ponctuellement, par des contacts téléphoniques. Les comptes rendus médicaux successifs sont archivés dans le dossier médical en santé travail, lors de la visite médicale. La typologie du handicap va déterminer les aménagements du poste de travail via différents dispositifs d’accompagnement professionnel. La majorité des actions mobilisées concerne des aides techniques et humaines : mobilier bureautique, télétravail, transports adaptés (domicile-travail), aménagements véhicules, auxiliaires de vie dans le cadre des activités professionnelles (missions inclues), interprétariat, prothèses diverses, accompagnements emploi et formation… Mais d’autres actions encadrent également la réussite du maintien en emploi : soutien médico-psychologique et actions de sensibilisation et de formation des acteurs de proximité (hiérarchie, collectif de travail, correspondant handicap). Pour les aménagements horaires, différents dispositifs existent : le temps partiel thérapeutique faisant suite à des congés maladie (après expertise médicale mandatée par le comité médical qui émet un avis), avec une quotité de travail fixée par le médecin expert du comité médical, pour les agents titularisés. Des congés pour longue maladie fractionnés peuvent être accordés pour permettre des soins adaptés (chimiothérapie, kinésithérapie…) lors de la réintégration au poste de travail. Enfin, le médecin de prévention peut, à tout moment, pour tout agent le nécessitant, prescrire un aménagement horaire afin d’alléger ses horaires de travail. La réussite de cette démarche globale de maintien dans l’emploi ne peut se concevoir sans une collaboration de confiance interdisciplinaire, et une professionnalisation des acteurs clés, notamment des assistantes sociales et de l’équipe de médecine de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Handicap, Travail collaboratif, Surveillance médicale particulière
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Vol 79 - N° 3
P. 245 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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