Analyser les circonstances de découverte en milieu de travail, les interactions entre épilepsie et travail et l’hygiène de vie notée chez les travailleurs épileptiques.

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive menée auprès de 105 travailleurs épileptiques régulièrement suivis en médecine du travail entre 2014 et 2017, l’instrument d’étude étant un questionnaire anonyme, auto-administré.

Le sex-ratio était de 4,25 en faveur des hommes avec un âge moyen de 36±5,3 ans (extrêmes de 25 et 59 ans). Ils exerçaient au niveau du secteur privé dans 75,2 %, parapublic dans 24,8 % avec un CDI dans 25,7 %, un CDD dans 25,7 % et sur un poste de travail solitaire dans 62,8 %.

L’épilepsie était active dans 68,6 %, généralisée dans 71,4 % et découverte lors d’une visite d’embauche dans 35,3 %, d’une visite annuelle dans 40 % et à la demande du travailleur dans 18,1 %.

Les interactions entre épilepsie et travail étaient une discrimination dans 20 %, un arrêt de travail en rapport avec l’épilepsie dans 25,7 %, un aménagement de poste dans 12,4 %, un changement d’emploi dans 8,6 %, un licenciement dans 1,9 %, une mauvaise observance du traitement dans 20 %, une survenue de stress dans 36,2 %.

Ils étaient fumeurs actifs dans 29,5 %, consommaient régulièrement de l’alcool dans 6,6 %, déclaraient avoir une alimentation saine dans 23,8 %, un sommeil suffisant et de qualité dans 41,9 % et une activité physique régulière dans 26,6 %.

Le vécu de l’épileptique en milieu de travail au Sénégal demeure encore problématique d’où l’urgente nécessité de mener des actions de sensibilisation en direction de tous les partenaires sociaux.