La prévalence du diabète sucré est en nette augmentation avec le changement du style de vie. Il avoisine 13% dans la population tunisienne. Il s’agit d’une maladie chronique qui touche des populations de plus en plus jeunes. Elle est lourde et a des conséquences redoutées sur le plan sanitaire, économique, social et professionnel. Sa prévention prend une place capitale pour agir sur d’éventuelles complications; néanmoins, nécessite la participation du salarié lui-même dans les différentes étapes primaires, secondaires et tertiaires.

L’objectif de cette étude était d’évaluer, chez une population de travailleurs, l’état des connaissances sur le diabète sucré, ses facteurs de risque, ses signes évocateurs et ses complications.

Étude transversale descriptive menée auprès d’une entreprise du secteur secondaire. La collecte des données a été faite moyennant un questionnaire explorant l’état des connaissances des salariés sur les facteurs de risque du diabète sucré, ses signes cliniques et ses complications. La collecte des données a été faite lors des visites médicales périodiques.

L’effectif des participants était de 646, soit un taux de participation de 68%. L’âge moyen était de 29±7,5 ans avec un sex-ratio de 0,67. Le « diabète sucré était une maladie grave » selon 69% des salariés, et « maladie chronique » selon 18%. Les facteurs de risque du diabète étaient bien connus par 42% ainsi que les signes évocateurs (39); alors que 23% seulement ont précisé que « le diabète sucré peut se compliquer ». « Le dépistage du diabète est conseillé à tout âge » affirment 24% des salariés.

La prévention et le dépistage du diabète sucré passe par une bonne éducation des salariés. Le médecin du travail est impliqué d’une part dans toute stratégie préventive entre autres le diabète et d’autre part dans l’aptitude au poste.