Des publications internationales montrent une prévalence de 5 à 10 % des pathologies professionnelles pulmonaires agricoles (PAPPA) : broncho pneumopathie chronique obstructive, pneumopathie d’hypersensibilité, syndrome toxique des poussières organiques, asthme, fièvre Q. Elles sont d’expression et de prévalences différentes selon les métiers : éleveurs, scieurs…

Nos objectifs, avec l’expérience comtoise de 30 ans du réseau local des PAPPA :

– améliorer, leurs dépistages et traitement en synergie entre professionnels de santé (PS)/santé–sécurité au travail (SST) MSA/CHU, en associant les malades ;

– acquérir une dimension nationale ;

– améliorer avec les CHU leurs connaissances grâce à des travaux de recherche adaptés aux métiers.

Le médecin du travail, le généraliste, le médecin conseil, le pneumologue, le conseiller de prévention, l’assistante sociale, conseillent chacun le travailleur. L’échange favorise une réponse adaptée. Le pronostic professionnel doit faire l’objet d’étude au cas par cas pour les situations médicosociales complexes. Une association de patients sera notre alliée.

La coordination est constituée du partenariat formalisé entre des services de pneumologie et des CCPP de CHU, la caisse centrale de MSA, les services, SST des caisses de MSA, médecine conseil et service social MSA.

Ces partenariats sont organisés autour de l’équipe Bisontine MSA/CHU/ASEPT (association santé éducation prévention sur les territoires), qui héberge une coordination médico-administrative MSA/CHU financée par la CCMSA.

Comment fonctionnerons-nous ?

– nous travaillerons avec les services de proximité volontaires, SST MSA, CCPP, pneumologie des CHU ;

– nous informerons les PS, les ordres (médecins, pharmaciens, infirmiers…) et les filières professionnelles (éleveurs bovins, porcins, aviculteurs…) ;

– nous programmerons des formations décentralisées des équipes MSA au risque respiratoire ;

– nous répondrons mi 2018 aux demandes des malades et des PS, en informant sur le plan de la prévention collective, des équipements de protection individuelle (EPI) ;

– nous faciliterons le parcours santé des malades. Les maladies professionnelles bénéficieront des expertises MSA/CHU.

Ainsi, grâce aux outils documentaires, l’information des travailleurs exposés et des PS via le web et une ligne téléphonique nationale dédiée, sera améliorée. L’enjeu majeur est de permettre un équitable accès, pour les PAPPA non cancéreuses, à la prévention et aux soins lors de confrontation au risque respiratoire qui mérite mieux qu’une inaptitude professionnelle ou qu’une prescription d’EPI après la découverte de premiers symptômes.