Troubles musculosquelettiques et activité physique dans les crèches d’une collectivité territoriale - 14/05/18
Résumé |
Contexte |
Les salariés du secteur de la petite enfance sont exposés à de nombreux facteurs de risque de troubles musculosquelettiques (TMS). Une activité physique régulière pourrait constituer une action de prévention individuelle efficace en complément des interventions ergonomiques et de formations collectives déjà en place.
Objectif |
Rechercher une association entre activité physique régulière et survenue de TMS chez les agents des structures de la petite enfance d’une collectivité territoriale.
Méthode |
En 2017, 235 auxiliaires de puéricultures (APu), éducatrices jeunes enfants et agents techniques de la petite enfance de la fonction publique territoriale ont été interrogés par auto-questionnaire à l’occasion de leur visite de médecine préventive sur leur activité physique, leurs TMS sur l’année écoulée et leur satisfaction au travail. Une association entre les TMS et une activité physique régulière a été recherchée dans des modèles de régression ajustés sur des facteurs sociodémographiques et professionnels pour l’échantillon total et chez les APu.
Résultats |
Une tendance était retrouvée dans tous les modèles en faveur d’une protection de la survenue de TMS par la pratique d’une activité physique régulière. Elle n’atteignait pas le niveau de significativité et était la plus marquée dans le modèle multivarié de l’échantillon total (OR [IC95 %]=0,6 [0,3–1,1] ; p=0,074). Les TMS étaient associés à l’insatisfaction au travail (p=0,003), et à un accident du travail dans les 12 mois (p=0,005). La satisfaction au travail était liée à un IMC<25kg/m2 (p=0,04), au temps de trajet<30min (p=0,027), et une plus grande proportion d’insatisfaits avaient eu un arrêt de travail dans les 12 mois (p=0,006). Les APu montraient une tendance à moins d’activité physique que leurs collègues (p=0,089).
Discussion |
Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence d’effet protecteur de l’activité physique régulière sur les TMS. Pour autant, il est vraisemblable que l’activité physique régulière puisse représenter un moyen complémentaire de prévention individuelle contre la survenue des TMS. Elle permettrait une réduction conjointe du surpoids, des arrêts et accidents de travail qui pourrait contribuer à une amélioration de la satisfaction au travail et au maintien des capacités fonctionnelles. Elle peut être proposée par l’employeur sous la forme d’étirements ou échauffements en milieu de travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : TMS, Activité physique, Fonction publique, Petite enfance, Satisfaction professionnelle
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 349 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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