Nous retenons de notre parcours professionnel de thérapeutes défroqués que seule une approche systémique permet de développer des prises en charge thérapeutiques des pathologies du corps et la prévention psychosociale des TMS.

Notre accrochage aux wagons de l’ergonomie avec la rencontre de nos maîtres, les professeurs Hugues Monod et Alain Wisner ont été des grands moments de synthèse de nos parcours professionnels.

La définition de la charge physique de travail proposée dans les enseignements reçus ne pouvait que conforter nos approches systémiques :

« Les effets sur l’organisme du poids que l’homme porte sur ses épaules au propre comme au figuré, à l’occasion d’un travail qui lui permet de vivre et de tenir sa place dans la société en y assumant ses responsabilités, compte tenu de ce qu’il est et du milieu qui l’entoure ».

Nos regards, nos observations sont passées d’une approche centrée sur l’homme à une approche ergonomique centrée sur l’homme dans son environnement, dans sa situation de vie, sa situation de travail.

Dans ce contexte, la co-construction qui désigne la coopération d’acteurs inhabituels compte tenu de répartition convenue des prérogatives, des compétences et de l’expertise devenait une condition d’innovation incontournable si l’on souhaite que les projets techniques prennent l’allure d’expérimentations dans lesquelles s’éprouvent, se négocient, se défont aussi les montages sociotechniques sur lesquels ils reposent et ce l’action de différents acteurs tels que les concepteurs, les techniciens, les utilisateurs et peut-être les ergonomes s’ils adhèrent à ce qui fait le lien économique mis aussi sociétal : les normes.

À travers des illustrations dans le champ de la santé et sécurité au travail il sera montré la place réelle de l’ergonome qui utilise les normes pour être au plus près des attentes de l’utilisateur.