Identifier les facteurs de risque de troubles musculo-squelettiques, les catégories professionnelles concernées et proposer des mesures préventives adaptées.

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique menée auprès de l’ensemble du personnel durant le mois de décembre 2015 grâce à un questionnaire anonyme inspiré de celui de l’Institut national de recherche scientifique (version 2000). L’analyse des données est basée sur le logiciel EpiInfo et les tests de chi² et Kruskal–wallis.

La population d’étude était de 100 travailleurs avec un âge moyen était de 36,9 ans (extrêmes de 21 et 53 ans) et un sex-ratio était de 19 en faveur des hommes. La prévalence des troubles musculo-squelettiques était de 56 % et les régions corporelles les plus touchées étaient respectivement le rachis dorsal avec 52,5 %, le rachis lombaire 47,5, le genou 32,5 %, le poignet 26,25 %, l’épaule 22,5 % et le coude 21,25 %. Les principaux facteurs de risque étaient le nombre hebdomadaire de jours de travail (p<0,001), l’ancienneté (p<0,001), le travail physique (p=0,01), les nuisances physiques (p=0,01), la petite taille (p=0,008) et la manutention des charges lourdes (p=0,029). Les manutentionnaires mécaniques étaient la catégorie professionnelle la plus touchée avec 30,35 % suivis par les ouvriers spécialisés 26,78 % et les employés de bureau 12,5 %.

Les troubles musculo-squelettiques touchent 56 % du personnel avec comme principales régions concernées le rachis et les membres supérieurs. Un état des lieux et une analyse ergonomique des différentes activités constituent les mesures préventives à mettre en œuvre.