Évaluer et réduire la pénibilité de la manipulation de leviers d’aiguillage - 14/05/18
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Résumé |
Contexte |
La manœuvre des leviers mécaniques implique des postures contraignantes alliant de grandes flexions-extensions de la colonne dorsale. Elle peut générer des problèmes médicaux particulièrement au niveau du dos et des épaules.
La Direction de la circulation ferroviaire (DCF) a mis en œuvre une étude d’évaluation et de réduction de la pénibilité lors de la manœuvre des leviers d’aiguillage.
Les objectifs étaient de répondre à la réglementation d’évaluation de la pénibilité aboutir à des préconisations pour une manipulation des leviers préservant la santé des agents proposer des critères scientifiques d’aide à la décision en matière d’aménagement des postes à leviers mécaniques.
Les analyses d’observations de terrain ont porté sur les postures, les efforts associés, les différentes stratégies opératoires, la fréquence et la durée des manipulations des leviers, la vitesse d’exécution, la variabilité des opérateurs, la composante cognitive et l’organisation du poste.
La méthode expérimentale a porté sur la mesure physique de la résistance lors de la manipulation des leviers, l’analyse statistique d’accidents du travail, le recueil de données physiologiques telles que : le coût énergétique de l’effort par cardio-fréquencemétrie, l’intensité de l’activité musculaire par électromyogramme (EMG), la goniométrie (dos et coudes), l’analyse posturale par vidéo et la mesure subjective de la pénibilité par échelle de Borg CR10.
Les effets des caractéristiques de la tâche, des leviers, des personnes, ainsi que des techniques gestuelles utilisées par les opérateurs ont également été évalués.
Le traitement des données objectives a été fait avec le logiciel CAPTIV, le codage vidéo a permis d’isoler les mesures intéressantes lors du renversement et du redressement des leviers. Pour chaque phase le calcul du coup cardiaque et la détermination de l’évolution des mesures des EMG ont été réalisés.
Résultats |
La pénibilité subjective et les forces maximales et moyennes mesurées par un dynamomètre étaient corrélées.
Cette corrélation forte relevée entre les notes subjectives à l’échelle de Borg et les mesures dynamométriques a permis l’usage d’une grille de cotation des leviers durs élaborée par les ergonomes de la DCF.
Les efforts ressentis sont moindres après conseils personnalisés.
Conclusion/Perspectives |
Six-cents-quarante-cinq leviers ont été recensés pour déterminer ceux qui devaient bénéficier de la motorisation d’aiguilles et de l’installation d’assistances hydrauliques à leur manipulation.
Parallèlement, un programme de formation à la technique gestuelle a été mis en œuvre par un ergomotricien, car l’effort musculaire est moindre si une partie de celui-ci est compensé par le poids du corps lors de la manipulation des leviers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pénibilité physique, Leviers d’aiguillage, Accident de travail
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 362-363 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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