La prévention primaire des AT et MP dans une coopérative d’insémination animale - 14/05/18
Résumé |
Depuis de nombreuses années cette coopérative d’insémination animale est confrontée à des AT liés au risque routier et au contact avec les bovins.
Risque routier |
L’entreprise comptabilise 3 millions de km annuels de conduite automobile pour 73 salariés. Dès son arrivée le salarié bénéficie d’un audit de conduite par une personne de l’entreprise formé à cette pratique, puis il effectue une période de 3 mois accompagné d’un tuteur qui gère l’aspect professionnel propre à l’insémination et à la conduite automobile. Dans l’année suivant l’embauche définitive, l’inséminateur suit un stage de conduite professionnelle de 3jours dans un centre de formation spécialisé. En cas d’accident, il rédige le document pour l’assurance et analyse son accident pour définir si ce dernier était évitable ou non. Un organisme de prévention routière mandaté par la coopérative effectue la même analyse typologique à partir des déclarations des salariés. Chaque année un bilan est transmis à l’entreprise et présenté au CHSCT. Ce document confronte les 2 analyses et propose des mesures correctives telles qu’une remise à niveau des salariés concernés par un accident.
Contact animal |
La direction de l’entreprise, le CHSCT, le médecin du travail et le conseiller en prévention ont mis en place une action de protection des salariés vis-à-vis des coups de pied des bovins par la réalisation d’un tablier de protection allant du haut du thorax jusqu’en dessous des genoux et englobant les flancs de l’inséminateur. Cette protection a divisé par 2 les déclarations d’AT liées à ce risque.
Plus récemment une étude de la SST a montré un risque de MP de type TMS lié à la pratique de l’insémination.
TMS La coopérative a fait réaliser un escabeau pour permettre au salarié d’être positionné au mieux par rapport à l’animal lors de l’insémination, en respectant l’axe physiologique poignet/coude/épaule. En 2017, sur le même principe que l’action risque routier, une formation à « l’habitude d’insémination » est initiée. Elle consiste à réactualiser les bonnes pratiques par une formation de 2jours animée par un binôme kinésithérapeute/technicien d’insémination. Au préalable un questionnaire envoyé à l’ensemble des participants évalue leurs pratiques. Chaque salarié réalise une insémination filmée qui fait l’objet d’un débriefing individuel. Une fiche de conseils personnalisés lui est remise. Chaque stage comprend un groupe de 8 personnes. Au total les 64 inséminateurs formés reconnaissent l’efficacité de cette formation sur les TMS. Les 6 nouveaux arrivés, sortant de l’école d’insémination n’ont pas été retenu pour cette action.
Conclusion |
L’ensemble de ces actions a contribué à une amélioration des conditions de travail, à une diminution des AT et des MP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles musculosquelettiques, Risque routier, Insémination animale, Prévention
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 363 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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