Rhizarthrose, Maladie professionnelle, mythe ou réalité ? Cas clinique - 14/05/18
Résumé |
Objectif |
Après la revue de la littérature, la consultation de divers dossiers de demande de réparation de cette pathologie dans le système ouvert au FMP, nous constatons que le croisement des deux approches nous conforte dans l’idée de dire que le Rhizathrose peut trouver tout son sens dans sa reconnaissance au cas par cas en tant que pathologie professionnelle. Ce travail vise la présentation d’un cas introduit en demande de réparation au Fonds de maladies professionnelles (FMP) en Belgique (actuellement nommé Fédris) qui a obtenu une reconnaissance en maladie professionnelle dans le système ouvert.
Méthode |
Examen clinique, examens complémentaires, une enquête technique sur le terrain évaluant l’exposition au risque, tous réalisés en 2013.
Résultats |
Un requérant, âgé de 52 ans, droitier électricien de profession, a exercé 11 ans dans le secteur de l’électricité industrielle et 13 ans dans le câblage, secteur GSM.
À son examen clinique au FMP, il rapporte une plainte de douleurs à la face palmaire de la colonne du pouce droit depuis 4 ans exacerbées lors des sollicitations professionnelles, soulagées temporairement par les médicaments et le repos.
L’ouverture de la première commissure est légèrement réduite à 100, l’opposition est complète (Kapandji 10) mais douloureuse en fin de course. La pression en regard de la trapézo-métacarpienne (TMC) droite est douloureuse, le grinding-test est positif, on note une force pouce-index diminuée au pinch grip. Les radiographies mettent en évidence un pincement de l’interligne articulaire, des réactions ostéophytiques à la base du premier métacarpien et au niveau du trapèze avec une subluxation modérée TMC.
Discussion |
L’enquête d’exposition au risque fait état d’une utilisation importante par l’intéressé d’outils de travail nécessitant des préhensions fines et en force, de façon répétitive pouce en pince pollici-diigitale, en opposition à l’index et en prises subtermino-latérales, régulièrement dans des positions très contraignantes, adduction-abduction forcée et de flexion contrariée. De la littérature, la principale gestuelle incriminée dans la genèse de cette pathologie est le pouce en pinch. La force et répétitivité du geste, étant des facteurs de risque aggravants. Ce qui rejoignait totalement la gestuelle effectuée par l’intéressé durant l’exercice de sa profession.
Conclusion |
Devant ce constat, conjuguant clinique, lésion documentée et évaluation du risque concordant, on a conclu à l’origine professionnelle de la rhizarthrose du pouce droit. La demande de réparation a été accordée avec une conclusion administrative indemnisation et soins de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rhizarthrose, Maladie professionnelle, Reconnaissance, Cas clinique, TMS
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 364 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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