Surveillance biométrologique aux HAP en centrales thermiques fuel en Corse - 14/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
En Corse, 42 % de l’énergie électrique consommée est produite par deux centrales thermiques fioul. Les évolutions réglementaires en matière de prévention du risque chimique imposaient une réflexion commune sur la traçabilité et l’évaluation de l’exposition aux agents CMR.
Objectif |
Cette étude s’inscrit dans une démarche collective de prévention et d’amélioration des conditions de travail. Elle permet d’enrichir le dossier médical du travail en matière de traçabilité des expositions aux HAP. Elle suit les recommandations de la HAS.
Matériel et méthode |
L’exposition des salariés aux HAP dans les centrales thermiques provient des vapeurs d’huiles des moteurs ainsi que des gaz d’échappement des moteurs. Cette étude a été réalisée en lien avec les préventeurs et responsables de sites avec l’appui du service de toxicologie professionnelle et environnementale de Grenoble (EXPORISQ-HAP). En parallèle des mesures atmosphériques, des dosages urinaires ont été réalisés pour les salariés des deux sites de production par l’équipe médicale, infirmières et médecin. Des groupes homogènes d’exposition ont été constitués, représentatifs des différents corps de métier et de leurs activités propres. Pour chaque centrale, 20 agents ont été sélectionnés parmi les non-fumeurs et volontaires pour participer à l’étude. Les salariés d’astreinte ont été volontairement exclus afin que l’étude porte sur l’exposition d’une journée normale de travail. Les analyses ont concerné, le 1-hydroxypyrène (1-OHP) ainsi que le 3-hydroxybenzo(a)pyrène (3-OHBaP) soit 3 prélèvements urinaires par salariés par cycle de travail (horaires de journée ou de quart).
Résultats |
Pour les salariés des deux centrales, tous groupes confondus, l’exposition a été évaluée faible pour le pyrène (non cancérogène) et le benzo(a)pyrène (cancérogène) dans le cadre de leurs activités de surveillance et d’entretien des centrales thermiques. Les concentrations en 1-OHP sont toutes largement inférieures à la valeur de 1μmol/mol de créatinine recommandée par le laboratoire chez des personnes exposées professionnellement. Les concentrations en 3-OHBaP sont quasi systématiquement inférieures au seuil de quantification analytique.
Conclusion |
À partir de ces résultats, le renouvellement de la surveillance biologique de l’exposition aux HAP pourra se limiter au suivi biologique des concentrations en 1-OHP. Des examens biologiques complémentaires pourraient s’avérer nécessaires si les conditions d’exposition venaient à changer ou lors de la réalisation d’activités polluantes non étudiées dans ce rapport. Le maintien des mesures de protection et de prévention déjà en place (gants, masques) est préconisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biometrologie, Hydrocarbures, Centrales thermiques
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 375-376 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?