Évaluation de l’exposition des paysagistes à la silice : étude descriptive auprès des entreprises du secteur du paysage d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan - 14/05/18
Résumé |
Introduction |
Au-delà des habituels chantiers d’entretien, les entreprises du paysage diversifient aujourd’hui leurs activités et proposent des services de création et d’aménagement d’espaces verts, en ayant recours notamment à l’utilisation de pierres naturelles et reconstituées, les exposant à la silice cristalline.
Objectif Évaluer l’exposition à la silice cristalline des paysagistes réalisant des chantiers de création.
Matériels et méthodes |
Un état des lieux des matériaux minéraux utilisés par les paysagistes et de leurs méthodes de travail a été réalisé au moyen d’un questionnaire, complété par des études de postes, des métrologies individuelles et une étude clinique portant sur l’état de santé respiratoire de ces travailleurs.
Résultats |
Sur les 518 questionnaires envoyés, 159 nous ont été retournés complétés (soit 31 %). La pierre, naturelle et reconstituée, est utilisée par 94 % des entreprises du paysage réalisant des chantiers de création. Au moins 56 % des salariés de ces entreprises utilisant de la pierre pour leurs chantiers sont exposés à la silice cristalline, principalement lors de la préparation des chantiers, de la découpe de pierre, du façonnage et de la finition de ces matériaux. Lors des études de postes, nous avons constaté que l’exposition à la poussière minérale était plurifactorielle : type et épaisseur de pierre, outillage utilisé pour la découpe, conditions météorologiques, position de l’opérateur par rapport au vent, équipements de protection, nettoyage, nombre de découpes… Les métrologies révèlent que les paysagistes peuvent être exposés au quartz à des taux parfois supérieurs à la VLEP ou pouvant rapidement l’atteindre. La majeure partie des entreprises (94 %) fournit des masques respiratoires à leurs salariés mais son port reste très aléatoire. Un manque de connaissance sur les différents types de masque est clairement constaté. La découpe à l’humide est réalisée dans 58 % des entreprises, technique plus fréquemment utilisée dans celles de 6 salariés ou plus. L’aspiration des poussières à la source est très peu utilisée. Sur les 37 examens cliniques réalisés, quatre salariés présentaient des symptômes respiratoires. Aucune RP n’a montré de lésion pulmonaire.
Conclusion |
De façon générale, l’exposition à la silice cristalline reste modérée sur les chantiers de paysage, mais peut parfois dépasser la VLEP ou l’atteindre rapidement. Notre étude a révélé que les paysagistes sont peu sensibilisés aux risques liés à l’inhalation de silice. Bien que l’exposition soit très variable d’un chantier à l’autre, des mesures d’information et de prévention paraissent indispensables à instaurer, ainsi qu’une surveillance médicale adaptée à l’exposition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Paysagistes, Silice
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 376 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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