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Surveillance biologique de l’exposition professionnelle aux médicaments anticancéreux en Gironde - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.372 
Yves Goujon 1, Mireille Canal Raffin 1, Valérie Charmois 1, , Edwige Bannwarth 1, Bruno Baron 1, Michel Castera 1, Mélanie Ducornetz 1, Catherine Eresue 1, Jocelyne Garderet 1, Marie Christine Lacroix 1, Françoise Legrand 1, Corinne Vignon 1, Isabelle Arnoul 1, Julie Cruz 1, Karine Hermier-Leblond 1, Cécile Puiroux 1, Valérie Rosa 1, Géraldine Tardy 1, Catherine Picard 1, Catherine Soulages 1, 2
1 AHI 33, Bordeaux, France 
2 Laboratoire de pharmacologie et toxicologie, CHU, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Deux interventions de surveillance biologique de l’exposition professionnelle (SBEP) aux médicaments anticancéreux (MAC) ont été menées à 4 ans d’intervalle dans des services d’oncologie d’établissements de soins (Ets) afin d’évaluer et d’améliorer les pratiques professionnelles.

En 2012, la SBEP concernait 28 infirmières (IDE), 4 aides-soignants (AS), 19 préparateurs en unité de reconstitution centralisée des chimiothérapies (PURCC) de 5 Ets. Seul le cyclophosphamide, cancérogène groupe 1 selon le CIRC était quantifiable.

En 2016, 4 MAC étaient ajoutés (la doxorubicine, groupe 2A CIRC, la FBAL, métabolite du 5-fluoro-uracile, ifosfamide, méthotrexate, groupe 3 CIRC). La SBEP passait à 7 Ets et à 53 IDE qui avaient manipulé un ou plusieurs des 5 MAC.

Les interventions étaient conduites par les équipes en santé au travail : information préalable, prélèvement urinaire, fiche de renseignements médico-professionnels (FRMP), restitution à chaque travailleur, synthèse écrite pour le collectif.

En l’absence de valeur biologique d’interprétation, la détection dans les urines même à l’état de trace d’un ou plusieurs des MAC permettait de conclure à un résultat positif et à la contamination du travailleur sans définir un niveau de risque sanitaire. Un résultat négatif excluait une contamination sauf en cas de dilution extrême des urines qui ne permettait pas de se prononcer.

En 2012, 8 sujets avaient un résultat positif dont 1 PURCC (1/19), 7 IDE (7/28 ; 25 %) et aucune des 4 AS. En 2016, 8 des 53 IDE avaient un résultat positif (15 %).

La proportion des IDE portant des gants a augmenté (89 % vs 54 %). La nature des gants a été mieux prise en compte (38 % vs 7 %). Le port de surblouse a peu varié (9 % vs 7 %). Les IDE ne portaient pas de masque de protection respiratoire adéquat.

Les préparateurs d’URCC portaient une surblouse, des gants adaptés (nitrile) sauf dans un cas, des masques adaptés pour 21 % et bénéficiaient d’une protection collective.

Les AS ne portaient ni masque, ni surblouse et des gants dans un cas sur deux.

Bien que la comparaison entre les résultats de 2012 et de 2016 soit délicate (effectif, nombre d’échantillons urinaires, nombre de MAC, niveau de renseignement des FRMP, baisse des limites de quantification, matériel et protocoles de soins), les résultats semblent meilleurs lors de la 2e SBEP, avec une amélioration du port et de la nature des EPI et la prise de conscience vis-à-vis des effets potentiels des MAC, en particulier sur la reproduction et la fertilité.

La SBEP aux MAC est une stratégie de suivi des travailleurs et d’aide à la mise en œuvre d’une meilleure prévention dans les Ets de soins. Nos résultats confirment son utilité et permettent une traçabilité des expositions des travailleurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Biométrologie, Médicaments, Anticancéreux, Infirmières, Traçabilité


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Vol 79 - N° 3

P. 381 - mai 2018 Retour au numéro
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