Appréciation du risque d’exposition aux médicaments anticancéreux à l’aide des prélèvements surfaciques - 14/05/18
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Résumé |
Cette étude a pour but d’aider le médecin du travail à apprécier les risques d’exposition directe ou indirecte du personnel de santé pouvant être exposé aux médicaments anticancéreux (MAC). La réalisation de prélèvements surfaciques est un outil didactique permettant de sensibiliser le personnel, d’orienter les actions de prévention, et d’alimenter la traçabilité des expositions professionnelles.
Deux établissements de santé ont participé à ce travail entre 2015 et 2017. Les services étudiés concernaient les unités de reconstitution de chimiothérapie (URC), les services de soins ambulatoires et d’hospitalisation, touchant le personnel de préparation, d’administration et d’entretien. Des observations de postes ont été réalisées, permettant de cibler les surfaces potentiellement contaminées et à prélever. Certaines surfaces ont bénéficié de prélèvements avant et après nettoyage. La contamination était considérée comme positive pour l’une des 15 molécules recherchées en cas de dépassement de la limite de détection fixée par le laboratoire d’analyse.
Les résultats se sont révélés positifs pour 20 à 30 % des 251 prélèvements, résultats concordant avec ceux d’études similaires. Les molécules les plus retrouvées étaient la gemcitabine, l’irinotecan, la cytarabine, le 5-fluoro-uracile, l’étoposide, l’ifosfamide et le cyclophosphamide. Certaines surfaces normalement « propres » telles les poignées de porte, les claviers, les télécommandes et chariots étaient contaminées, révélant une contamination diffuse. L’observation des postes de travail a permis de mettre en évidence la nécessité de renforcer les mesures de protection collective organisationnelle et le port des équipements de protection individuelle. Les opérations de nettoyage ne permettaient pas d’assurer l’élimination des MAC de l’ensemble des surfaces étudiées au niveau de l’URC et des services de soins.
Les résultats de cette étude diffusés à l’ensemble des médecins du travail de Pôle Santé-Travail suivant près de 7500 salariés hospitaliers, apportent des éléments objectifs sur l’identification de sources de contamination par contact cutané des personnels concernés par les MAC. Le risque d’exposition à ces MAC ne peut être exclu dans les situations étudiées, renforçant l’intérêt de sensibiliser l’employeur et les salariés sur les bonnes pratiques de nettoyage et de manipulation des produits, du matériel et des déchets. La réalisation de prélèvements surfaciques permet à l’employeur d’enrichir son évaluation des risques et d’améliorer les actions de prévention. Le renouvellement dans le temps de ces prélèvements permettrait de suivre l’efficacité des moyens mis en place et des corrections apportées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cytostatique, Exposition, Personnel de santé, Prélèvements surfaciques
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Vol 79 - N° 3
P. 383-384 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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