Utilisation d’un outil numérique pour le repérage et la prise en charge addictologique en santé au travail - 14/05/18
Résumé |
L’addiction est une priorité en santé au travail. Une étude de faisabilité sur le repérage précoce et la prise en charge des travailleurs a été conduite au service de santé au travail de la région nantaise, à l’aide d’un accompagnement numérique. Il s’agit d’évaluer l’intérêt des techniques numériques pour la prévention des addictions en milieu de travail.
Méthode |
Les salariés sont invités à donner leur numéro de portable au médecin ou à l’infirmier lors de la visite. Ils reçoivent à l’issue un lien SMS sur leur smartphone. Le lien les amène vers l’autoquestionnaire ASSIST, validé par l’OMS et complété par un questionnaire liant consommation et travail. ASSIST évalue la consommation d’une dizaine de substances psychoactives et il fournit un résultat chiffré évaluant le degré d’addiction. Le salarié reçoit immédiatement le résultat de son auto-évaluation. S’il dépasse le seuil sur une substance, il est invité à reprendre contact avec le médecin ou l’infirmier du travail. Une intervention brève est alors réalisée et une orientation vers une structure spécialisée peut être proposée. Les données anonymes des questionnaires constituent une base de données. Les analyses effectuées sont en cours. Elles seront complétées par des analyses bi- et multivariées pour la présentation orale.
Résultat |
34 médecins et infirmiers ont participé à l’étude en incluant 804 salariés dont 429 (53 %) ont cliqué sur le lien. Au total, 313 (40 %) questionnaires ont été collectés avec acceptation de la communication des résultats au professionnel de santé dans 80 % des cas. Parmi les 313 salariés, le SR est de 0,8 et l’âge moyen était de 33 ans. Les secteurs tertiaires, commerces et services et industriel représentaient 71 % des salariés répondants. Tabac, alcool, cannabis et calmant étaient les plus fréquemment consommé : respectivement 140 (45 %), 39 (12 %), 35 (11 %) et 14 (4 %) cas. Cocaïne, opiacés représentaient 11 (4 %) cas. Le nombre de situations problématiques repérées par le questionnaire étaient de 11 (4 %). Les pénibilités physique, psychique et la pression temporelle au travail étaient autoévaluées à respectivement 3,5 4,1 et 4,9 sur une échelle de 0 à 10. Le travail contribuait à aggraver ou diminuer la consommation dans respectivement 15 % et 5 % des cas. Enfin, 25 % des salariés affirmaient consommer durant les heures de travail (tabac compris).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Addiction, Intervention brève, Dépistage
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 399 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?