Les infirmiers de santé au travail en services interentreprises ont été introduits par la loi de 2011. Au départ, leur rôle était principalement la réalisation d’entretiens infirmiers entre deux consultations du médecin du travail (permettant ainsi au service d’avoir une dérogation concernant la périodicité bisannuelle des visites périodiques). Puis ce rôle s’est élargi suite à la loi de 2016 : ils participent au suivi médical des salariés et aux actions en milieu de travail dans le cadre d’un protocole écrit avec le médecin du travail. Chaque binôme médecin du travail – infirmier doit donc écrire un protocole de coopération l. Nous proposons dans cette communication d’en aborder les points clés.

Les points clés pour construire un protocole qui seront abordés : le cadre général et les objectifs, le secret médical, le support réglementaire, champ de compétences, organisation des consultations, accès et écriture dans le dossier médical de santé au travail, contenu de la consultation infirmière, rôle propre infirmier, comment déterminer la périodicité, orientation vers la médecine de soin, orientation vers le médecin du travail, encadrement échange et formation, action en milieu de travail.

Sur les freins actuels et les difficultés de la mise en place du travail de coopération médecin-infirmier. Exemples : un infirmier travaillant avec plusieurs médecins, manque (voir absence) de temps d’échange, formation non harmonisée, refus de certains services inter-entreprises que les salariés soient vus par l’infirmier de l’entreprise, augmentation des effectifs du médecin, pression de rentabilité de certains services, ambiguïté de la notion de VIP, absence d’actions en milieu de travail… et sur des pistes de solutions ou de développement de nouvelles activités pour l’infirmier : participation au suivi des cas complexes (notamment les salariés porteurs de pathologies chroniques), consultation spécifique de reconstitution du curriculum laboris pour la traçabilité des expositions….