Activité d’une particule chaude incorporée chez un travailleur du nucléaire - 14/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les travailleurs du nucléaire sont exposés à la contamination interne par des particules chaudes (particules insolubles fortement radioactives d’un diamètre variant de quelques microns à 1mm). Actuellement, aucun modèle biocinétique théorique décrivant l’évolution d’une contamination interne par ces particules n’a été décrit par la CIPR et la procédure permettant l’évaluation d’une contamination interne par des substances radioactives diffuses ne peut être appliquée. L’objectif de ce travail était d’évaluer une nouvelle méthode pour estimer l’activité d’une particule chaude dans l’organisme.
Matériel et méthode |
Plusieurs mesures anthropogammamétriques ont été réalisées à l’aide d’un fantôme anthropomorphe dénommé Igor dans lequel une source radioactive d’activité connue a été insérée. Igor est constitué de briques élémentaires permettant de simuler les différentes localisations d’une particule chaude au sein de l’abdomen. Ces différentes mesures ont permis d’établir un facteur correctif à l’activité mesurée pour chaque localisation de la source.
Afin de déterminer la position de la particule chaude dans l’abdomen, deux examens anthropogammamétriques successifs (face puis dos) sont réalisés chez les intervenants contaminés. La différence entre ces deux examens permet d’estimer la position de la particule. Le facteur correctif correspondant à la position estimée est ensuite appliqué à l’activité mesurée.
Cette méthode a ensuite été utilisée dans un cas réel de contamination interne chez un travailleur, en parallèle des examens radiotoxicologiques des selles. L’activité obtenue par notre méthode a été comparée à l’activité obtenue par les examens de selles.
Résultats |
Au total, 24 mesures ont été réalisées pour tenir compte des différentes localisations de la particule chaude dans l’abdomen, du poids du sujet (configuration 70–90kg) et du type de radionucléide impliqué. Les facteurs correctifs (FC) étaient de 1,20–1,47 (source en position antérieure) et 0,48–0,56 (source en position postérieure) en configuration 70kg et de 0,70–1,05 et 0,32–0,45 en configuration 90kg.
L’application de cette méthode à un cas réel de contamination interne a permis d’estimer l’activité d’une particule chaude entre 76 800 et 90 250 Bq. L’activité contenue dans l’abdomen selon les examens radiotoxicologiques était de 82 523 Bq.
Conclusion |
Cette nouvelle méthode permet d’estimer plus rapidement l’activité réelle d’une particule chaude et pourrait être un outil complémentaire à la réalisation des examens radiotoxicologiques des selles dont l’observance est parfois imparfaite.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Activité, Particule, Chaude, Incorporée, Nucléaire
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 412-413 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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