Dans le cadre de la prévention des risques professionnels, une des obligations réglementaires de l’employeur en France, est d’évaluer annuellement les risques, quelles que soient leur nature. Bien que diverses démarches soient proposées, aucune n’est universellement admise pour évaluer le risque biologique en milieu de travail. Cette étude a pour objectif principal de fournir une méthodologie pratique d’évaluation du risque biologique utilisable sur les lieux de travail. Cette présentation synthétise une revue critique des démarches existantes.

L’analyse des démarches publiées a permis d’identifier les caractéristiques de chacune, les différentes étapes qui les composent et les déterminants d’exposition ayant une contribution dans l’estimation du risque. Des industriels sensibilisés au risque biologique ont également été contactés pour avoir un retour d’expérience sur leur emploi d’un outil d’aide à l’évaluation du risque biologique. Les démarches étudiées se déclinent de trois manières :

– une méthode, proposition ordonnée de manière logique d’étapes permettant de parvenir à un résultat ;

– une méthodologie, proposition de méthodes et de techniques permettant de parvenir à un résultat ;

– un outil, proposition d’un instrument mettant en œuvre une méthodologie permettant de parvenir à un résultat.

Les démarches ont également été classées en trois types principaux : analyse au poste de travail, analyse de conformité et évaluation par niveaux de risque (Control Banding). Les déterminants d’exposition des démarches du dernier type ont été distingués selon qu’ils aient été définis de manière :

– subjective, la définition du déterminant et son interprétation peut varier d’un individu à l’autre ;

– identifiable, le déterminant est défini et peut être associé à des exemples de situation ;

– identifiable et chiffrable, le déterminant est défini, peut être associé à des exemples de situations et/ou peut être associé à des notions chiffrables.

Les plus récurrents sont le groupe de risque de l’agent biologique, la fréquence ou la durée d’exposition, la gravité du dommage, le type de ventilation, les mesures de prévention…

Ces premiers travaux ont permis de dresser un panorama de l’existant en termes de démarches d’évaluation qualitative du risque biologique, sur les différentes approches entreprises et ont permis d’inventorier et de sélectionner les déterminants d’exposition qui pourraient être intégrés dans la future méthodologie.

La suite des travaux consistera à concevoir une méthodologie d’évaluation pour le secteur des plates-formes de compostage qui sera finalement proposée sous la forme d’un outil, par exemple, une grille d’évaluation pour les évaluateurs.