Souffrance psychique chez les professionnels paramédicaux en Algérie - 14/05/18
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Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’une recherche clinique sur 82 professionnels paramédicaux relevant de trois établissements hospitaliers Algériens. Il ressort de l’analyse de la Symptom Check-list (de Derogatis) l’existence d’une souffrance touchant 84,1 % des soignants évalués. La souffrance exprimée par les soignants se décline comme suit : l’obsession-compulsion (concerne 74,4 % des soignants), l’idéation paranoïde (implique la projection des idées, le doute, l’agressivité et l’idéalisation de soi concerne 68,3), l’agressivité (64,6 %), les manifestations psychotiques (renvoie à un continuum allant du retrait du sujet aux hallucinations et projections concerne 59,8 %) et la somatisation (58,5). Les autres dimensions sont moins fréquentes chez notre population de recherche que les premières, ce qui ne les rend pas moins importantes dans l’évaluation de la santé psychique des soignants : l’anxiété (50 %), la dépression (47,6), la sensibilité interpersonnelle (46,3 %), et les manifestations phobiques (36,6 %).
La lecture clinique que nous pouvons faire de ces chiffres concerne le sens des symptômes et leur place dans l’économie psychique du sujet. Selon Christophe Dejours, les manifestations, qui peuvent être somatiques ou psychiques, mais aussi psychiatriques à travers les bouffées délirantes, les épisodes dépressifs, les crises de violence… représentent une forme d’adaptation du sujet à son travail.
Dans la relation de soins, la maladie et la mort représentent un objet commun au soignant et au patient, elle sert de circulation intersubjective selon Valabrega. Dans cette relation, le soignant verra ses angoisses antérieures se réactiver, et sera mis face à sa propre angoisse de mort (Valabrega, 1962 ; Jeammet, Reynaud & Consoli, 1996). D’autre part, le soignant se verra confronté à une blessure narcissique du fait de l’échec thérapeutique et aux décès répétitifs des patients (notamment dans certains services).
Ce débordement affectif éprouvé du fait du déplaisir et la difficulté d’élaboration des représentations et affects a une incidence sur l’équilibre somato-psychique à travers les somatisations multiples mais aussi sur les affects (dépression, angoisse, agitation, passage à l’acte…), et sur la pensée soit à travers l’inhibition des facultés intellectuelles ou les manifestations psychotiques diverses (Barus-Michel, 2004).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Soin, Infirmiers, Souffrance psychique, Mal-être
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Vol 79 - N° 3
P. 438-439 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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