Étude descriptive des conséquences et prises en charge de l’épuisement professionnel - 14/05/18
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Résumé |
Contexte |
L’épuisement professionnel est devenue une question majeure de santé mentale au travail, mais peu est connu quant aux conséquences professionnelles individuelles ou sur les prises en charges actuellement effectuées. L’objectif de cette étude est de décrire les conséquences individuelles et les prises en charge vécues par des individus présentant une suspicion forte d’épuisement professionnel, parmi les salariés d’une entreprise.
Matériel et méthode |
La sélection des 84 cas a été réalisée par les médecins du travail du service de santé au travail par suspicion clinique forte d’épuisement professionnel dans l’intervalle de janvier 2015 à mars 2017. Les participants ont été vus individuellement en interview semi-dirigée par un investigateur unique et ont répondu à des questionnaires validés et des questionnaires expérimentaux. Après une phase descriptive, nous avons réalisé une répartition en deux groupes de gravité selon la présence et la durée de l’arrêt de travail, ainsi qu’une analyse unie et multivariée.
Résultats |
Soixante ont participé à l’étude 85,5 % de l’effectif entre 41 et 55 ans, 73,7 % de cadres, 69,6 % sur le poste depuis moins de deux ans. Dans notre échantillon, la majorité (73,6 %) n’a aucun antécédent psychiatrique ou médical.
Prise en charge médicale en ville : 22,8 % ont eu un suivi par un psychiatre, 63,2 % par un psychologue. Sur l’ensemble de l’échantillon, 45,6 % ont été traités par antidépresseurs et 42,1 % n’ont reçu aucun traitement médicamenteux. Au total, 69,6 % sont intéressés par un groupe de parole lors de la prise en charge de l’épuisement professionnel.
Conséquences médicales et professionnelles : les idées suicidaires ont concerné 21 % des individus. Quarante pour cent ont changé de poste et 73,7 % ont eu un aménagement de poste. Seuls 61,8 % travaillaient plus de 50heures par semaines avant leur épuisement, contre 23,1 % après. Le travail régulier à domicile ou le week-end ont également été réduit (respectivement 63,6 % avant/20,7 % après ; 38,2 % avant/7,5 % après).
Les analyses multivariés ont montrés que le traitement par antidépresseurs, l’occupation d’un poste d’agent de maîtrise et le changement de poste étaient statistiquement associés au groupe le plus grave (p<0,05).
Conclusion |
Bien qu’il soit discuté et mal défini, l’épuisement professionnel est une problématique fréquente dont la prise en charge est très variable, et dont les conséquences médicales et professionnelles sont importantes. Un travail systématique et rigoureux de sémiologie descriptive du syndrome permettrait d’en rigidifier les contours et ainsi de progresser sur sa prise en charge et sa prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épuisement professionnel, Burnout, Idées suicidaires, Santé mentale
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 443-444 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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