Coût des hospitalisations pour infections pulmonaires non tuberculeuses en France en 2014 : une analyse de la base PMSI - 22/05/18
Résumé |
Objectifs |
Les infections pulmonaires dues aux mycobactéries non tuberculeuses (MNT) restent rares, mais affectent un nombre croissant de personnes dans le monde entier. Les coûts des hospitalisations pour MNT ont été estimés en France en 2014.
Méthodes |
L’analyse a été réalisée à partir de la base Programme de médicalisation des systèmes d’informations (PMSI) médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) 2014. Les séjours pour MNT ont été identifiés avec le code CIM10 A310 (infection pulmonaire mycobactérienne). Les coûts directs ont été estimés (échelle nationale des coûts 2013) lorsque la maladie était codée en diagnostic principal.
Résultats |
En 2014, 1193 séjours (diagnostic principal ; n=577) pour MNT ont été identifiés correspondant à 802 patients ; 72,6 % des patients ont été hospitalisés une fois pour MNT au cours de l’année (moyenne de 1,5 séjour par patient) ; 50,0 % étaient des hommes et l’âge moyen était de 63,3 ans (ET : 18,4). Les principales comorbidités associées étaient : les infections pulmonaires (36 %), l’asthme/BPCO (29 %), la bronchectasie (23 %), le tabagisme (13 %), la tuberculose (13 %) et le sida (9 %) ; 84,5 % des séjours (n=1008) avaient au moins une comorbidité. La durée moyenne de séjour était de 10,9 (ET : 19,6) jours pour les séjours avec au moins une comorbidité versus 6,9jours (ET 8,7) sans comorbidités (p=0,0047). La durée cumulée d’hospitalisation était en moyenne de 12,5jours par patient lorsqu’il y avait des comorbidités associées versus 7,1jours sans comorbidité (p<0,0001). Le pourcentage de décès durant l’hospitalisation était de 3,8 % des séjours avec au moins une comorbidité versus 1,6 % sans comorbidités (p=0,0971). Le coût moyen était de 4896 € (ET : 4323 €) pour les séjours avec au moins une comorbidité versus 3335 € (ET : 2840 €) sans comorbidités (p<0,0001).
Conclusion |
Cette étude de la base PMSI a montré que les patients hospitalisés pour MNT présentaient en majorité au moins une comorbidité. La présence de comorbidités augmentait la durée et le coût du séjour ainsi que le taux de décès. Une analyse de la base Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (Sniiram), comprenant l’ensemble des consommations de soins remboursées (hospitalisations et soins de ville) permettrait d’estimer plus précisément le coût direct total de prise en charge de ces patients.
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Vol 66 - N° S4
P. S210 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.