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Détection et analyse des interactions médicamenteuses impliquant les anticancéreux oraux délivrés dans la région Bretagne - 22/05/18

Doi : 10.1016/j.respe.2018.04.022 
C. Morival a, b, , T. Ledieu b, P. Le Corre a, b
a Service de pharmacie, CHU de Rennes, Rennes, France 
b Laboratoire de biopharmacie et pharmacie clinique, université de Rennes-1, Rennes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

L’association concomitante de traitements anticancéreux de diverses classes (thérapie ciblée, immunothérapie, cytotoxique) et de modalités d’administrations différentes (orale, injectable) représente selon l’Institut national du cancer (INCa) le traitement de demain du cancer. Cette évolution rend le parcours de soins des patients plus complexe du fait d’un suivi partagé entre l’hôpital et la ville. Les patients atteints de cancer sont particulièrement susceptibles de présenter des interactions médicamenteuses potentielles (IMP), de par la présence des facteurs de risque tels que l’âge, les comorbidités associées, la polymédication et la complexité croissante des prises en charge thérapeutiques liées au cancer. Les IMP peuvent être à l’origine soit d’une altération du profil de sécurité ou d’efficacité des traitements anticancéreux. L’estimation de la prévalence des IMP chez les patients atteints de cancer permettrait de justifier la mise en place d’actions de prévention pour optimiser l’efficacité et l’efficience des prises en charge du cancer, dans un contexte où la pertinence des soins est un enjeu national de santé publique.

Matériel et méthodes

Étude transversale sur la base médico-administrative du Sniiram (Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie) entre la période du 1er août 2012 au 11 novembre 2013. Ont été inclus dans cette étude, tous les patients vivants en Bretagne, pour lesquels au moins un remboursement d’anticancéreux oraux parmi la liste suivante a été retrouvé : abiraterone, crizotinib, dasatinib, erlotinib, everolimus, gefetinib, imatinib, lapatinib, nilotinib, ruxolitinib, sorafenib, sunitinib, vandetanib, vémurafenib. Pour ces patients nous avons réalisé une détection automatisée des IMP à partir des délivrances des médicaments associés dans un délai maximum de quatre mois suivant la primo-prescription d’anticancéreux. Seules les IMP impliquant les anticancéreux oraux ont été recherchées.

Résultats

Au total, 1429 patients ont été inclus dans l’analyse. L’âge médian des patients inclus était de 66 ans. Erlotinib, imatinib et abiraterone étaient les anticancéreux oraux les plus prescrits dans notre population. D’après la base de données Theriaque®, 164 patients (11,5 %) ont été identifiés comme présentant au moins une IMP ; 189 IMP ont été détectées ; 95 % des IMP détectées appartenaient au niveau de contrainte : à prendre en compte. Sunitinib, gefitinib et imatinib sont les anticancéreux oraux dont les prévalences d’IMP sont les plus élevées. La création en parallèle de notre interface de visualisation des interactions médicamenteuses « Pharmavize », nous a permis de visualiser la nature des IMP détectées dans notre population pour chaque anticancéreux ; 60 %, 97 % et 100 % des IMP détectées pour le sunitinib, l’erlotinib et le gefitinib respectivement sont des IMP impliquant les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) altérant le profil d’efficacité des anticancéreux.

Conclusions

L’analyse des IMP chez les des patients atteints de cancer permet de décrire le contexte d’utilisation des anticancéreux oraux et ainsi d’optimiser le suivi du bon usage de ces médicaments. Pharmavize permettrait aux cliniciens mais aussi aux institutions de visualiser l’utilisation de ces anticancéreux onéreux à l’échelle populationnelle.

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Vol 66 - N° S4

P. S221-S222 - juin 2018 Retour au numéro
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