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Diabète de type 2 : évolution du recours aux différentes classes d’antidiabétiques huit ans après l’instauration d’un traitement - 22/05/18

Doi : 10.1016/j.respe.2018.04.023 
A.-S. Aguadé , C. Gastaldi-Ménager, A. Fagot-Campagna
 Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

Décrire, à partir des données exhaustives de l’Assurance maladie, l’évolution du recours aux différentes classes de médicaments antidiabétiques dans une cohorte de patients nouvellement traités pour diabète de 2008 à 2015.

Matériels et méthodes

Les assurés du Régime général âgés de 45 ans et plus ont été identifiés dans le Système national d’information inter-régime d’assurance maladie (Sniiram) comme nouvellement traités s’ils avaient au moins trois délivrances d’antidiabétiques à des dates différentes en 2008 et au moins une sur les quatre derniers mois de 2008, mais aucune (ou moins de trois délivrances) en 2006-2007. Les schémas thérapeutiques ont été définis pour cette cohorte, chaque année, sur les quatre derniers mois pour minimiser par exemple le risque de comptabiliser à tort une modification de monothérapie comme bithérapie. Une analyse spécifique a été réalisée pour déterminer le pourcentage de personnes ayant atteint la dose minimale recommandée de metformine avant le passage à une bithérapie.

Résultats

Au total, 160 665 personnes (hommes 53 %, âge moyen 63 ans) ont débuté un antidiabétique en 2008 : en monothérapie (hors insuline) 73 %, bithérapie 17 %, trithérapie ou plus 3 %, et insulinothérapie 7 % (seule 4 %, associée 3 %). Le recours à la monothérapie a chuté de 13 points en 2009, 8 points supplémentaires en 2010 pour ne concerner que 31 % de la cohorte huit ans après le premier traitement. Parmi les personnes initialement en monothérapie, 39 % l’étaient toujours en 2015. La bithérapie a progressé de 4 points (21 % en 2015), la trithérapie de 8 (11 %), l’association insuline+autres antidiabétiques de 4 (7 %) et l’insuline seule est restée stable (4 %). En monothérapie, le recours à la metformine a légèrement augmenté (de 66 % en 2008 à 69 % en 2015). Le recours à la bithérapie metformine+sulfamide a fortement diminué de 53 % à 33 %, et l’association metformine+iDPP4 a fortement augmenté de 32 points (de 14 % à 46 %). Le recours à la trithérapie metformine+sulfamides+iDPP4 a augmenté de 50 points (de 19 % à 69 %). La moitié (51 %) des 25 000 personnes sous metformine en monothérapie l’année N, puis sous bithérapie l’année N+1, ont reçu la posologie journalière maximum de 2g, qui est recommandée avant de décider d’une bithérapie ; 38 % des personnes sous metfomine en monothérapie en 2008 conservaient toujours le même traitement huit ans plus tard. Au dernier trimestre 2015, 12 % ne recevaient aucun antidiabétique et 14 % étaient décédés.

Conclusion

Le schéma d’initiation d’antidiabétiques chez les personnes âgées de 45 ans et plus était une monothérapie dans les ¾ des cas en 2008. Une intensification thérapeutique, vers la bi ou surtout la trithérapie, ou l’association avec l’insuline, est constatée dès les huit premières années chez plus du tiers de la cohorte (38 %). Le recours à la metformine apparaît insuffisant lors de l’initiation du traitement comme à toutes les étapes des traitements, en fréquence comme en posologie. L’analyse sera complétée par la comparaison avec une nouvelle cohorte de personnes diabétiques incidentes en 2013 afin d’observer l’évolution des pratiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 66 - N° S4

P. S222 - juin 2018 Retour au numéro
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