L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est unanimement reconnue comme l’un des piliers de la médecine pour de nombreuses malades chroniques, dont le diabète de type 1 et le diabète de type 2 (DT2). Depuis qu’une législation lui est spécifiquement dédiée, la démarche et la mise œuvre de l’ETP ne cessent de se structurer. En ce qui concerne la recherche et l’enseignement, personne n’en conteste l’intérêt. Malgré la coexistence de plusieurs modèles d’organisation, le déploiement de programmes d’ETP centrés sur le diabète ou l’obésité reste insuffisant, particulièrement en dehors des structures hospitalières, au regard des besoins de la population. Les freins à ce déploiement, qui sont nombreux, concernent plusieurs éléments du système de santé : formation souhaitable des acteurs de l’ETP (y compris les patients partenaires), visibilité insuffisante des offres, difficultés d’organisation territoriale et d’articulation des activités en fonction de la gradation des soins, difficultés à mettre en œuvre des actions pluri-professionnelles et multidisciplinaires, faiblesse des modèles et des sources de financement, besoins d’outils pertinents issus de la e-santé, etc. Comme l’évoque le Haut Conseil de la Santé Publique, des pistes visant à faciliter son déploiement existent : reconnaissance et soutien (des acteurs de terrain, y compris ceux dédiés à la coordination), renforcement du partenariat patients/soignants/structures, promotion d’un travail en commun avec les institutions pour améliorer visibilité et lisibilité pour les professionnels et les patients, repérage d’un minimum de critères garantissant la qualité de la prise en charge de cette démarche éthique. Nous nous proposons de faire un état des lieux de l’organisation de l’ETP, essentiellement pour le DT2. L’objectif est aussi d’identifier les leviers qui pourraient permettre d’optimiser l’organisation et la coordination des parcours d’ETP.

Therapeutic patient education (TPE) is unanimously recognized as unavoidable for many people living with chronic diseases, including type 1 and type 2 diabetes (T2D). Since a specific legislation is dedicated to TPE, its approach and implementation became more structured. With regard to research and teaching, no one disputes its interest. Despite the coexistence of several organizational models, the deployment of TPE programs focusing on diabetes or obesity remains particularly insufficient outside hospital structures, despite population's needs. The obstacles to this deployment are numerous and affect several elements of the health system: need of education and training for the TPE's actors (including the partner patients), insufficient visibility of the offers, difficulties of territorial organization and articulation of the activities regarding the care graduation, difficulties in implementing actions requiring pluriprofessionality and multidisciplinarity, weak models and sources of funding, needs for relevant tools from e-health, etc. As evoked by the French High Council of Public Health, there are some improvements tracks for its deployment: recognition and support (of actors in the field, including those dedicated to coordination), strengthening the partnership of patients/caregivers/organizations, promotion of working together with the institutions to improve visibility and readability for professionals and patients, designing and defining a minimum of common criteria guaranteeing the quality of the support of this ethical approach. We propose to make an inventory of the organizations of the TPE, essentially for the T2D. The aim is also to identify the levers that could optimize the organization and coordination of TPE courses.