Impact de la danse contemporaine sur les troubles moteurs et les représentations internes de l’espace dans la maladie de Huntington – Un essai randomisé contrôlé - 24/05/18
, Philippe Chéhère 2, Julie Salgues 2, Marie-Lorraine Monin 3, Marcela Gargiulo 4, Alexandra Durr 3, 5, 6Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
L’activité physique améliore les fonctions motrices, cognitives et cérébrales [1, 2], or son application à des maladies neurodégénératives reste un défi. Ici, nous avons analysé l’impact de deux heures de danse contemporaine par semaine pendant cinq mois pour des patient(e)s atteint(e)s de la maladie de Huntington (MdH), une maladie neurodégénérative rare causant des troubles moteurs, posturaux et cognitifs.
Matériels et méthodes |
Nous avons recruté 19 patient(e)s avec statut génétique de la MdH confirmé, âgé(e)s entre 43 et 78 ans, et douze sujets de contrôle appariés pour comparaison à la ligne de base. Notre premier critère d’évaluation était le score moteur. Les critères d’évaluation secondaires incluaient le volume cérébral, les fonctions cognitives, les troubles du comportement, l’apathie et la qualité de vie. Le vécu des participant(e)s étaient également recueilli par un entretien semi-directif.
Résultats |
L’adhésion au traitement était de 100 % pour la durée de l’essai ; 93 % dix mois après sa fin. Nous avons trouvé une amélioration significative du score moteur (baisse de la médiane [IQR] de 28[6–51] à 27[7–33] après danse comparé à 19[13–35]–25[14–42] après prise en charge habituelle, Z=−2,44, p=0,015). Le volume cérébral a augmenté dans le lobule pariétal supérieur et paracentral. Dans leurs récits, les participant(e)s rapportaient que la danse avait changé leur rapport au corps et à l’espace.
Conclusion |
La pratique régulière de la danse contemporaine réduit les troubles moteurs dans la MdH et amène des changements structurels du cerveau compensateurs dans des aires cérébrales impliquées dans la gestion de l’espace et du corps dans l’espace [3]. Ces effets peuvent expliquer l’observation dans le vécu des patient(e)s qui témoignaient « réapprendre leur corps » et leur rapport avec l’espace grâce à la danse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Danse, Maladie neurodégénérative, Troubles moteurs, Lobule pariétal supérieur
Plan
Vol 33 - N° S1
P. S24-S25 - mai 2018 Retour au numéro
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