Pour pallier le risque de sédentarité de la personne âgée (PA), l’activité physique adaptée (APA) doit occuper une place importante dans le projet de vie des maisons de retraite [1Bickel JF. Être actif dans le grand âge : un plus pour le bien-être ? Retraite Soc;52:83–106.

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Cependant, la première difficulté dans l’intégration de l’APA réside dans la modification des habitudes de la vie des PA et de les motiver à s’engager dans cette pratique. L’objectif de cette étude est de proposer une activité ludique, dans l’optique de dynamiser les seniors et d’entretenir leur condition physique générale (CPG).

Les participants sont au nombre de dix (65 à 89 ans ; ♂ et ♀ ; poids moyen 74,4kg). L’évaluation comprend un test de sédentarité et d’AP par le questionnaire Ricci et Gagnon fonctionnel et les séniors fitness test (tests : souplesse du tronc, gratte-dos, 6 min de marche, 2min de marche sur place, 30s assis–debout et Échelle d’estime de soi de Rosenberg). Elle est réalisée avant et à l’issue d’un programme de 4 semaines d’APA (3 fois/semaine). Le protocole d’APA comprend trois activités :

– la marche sous forme de parcours et des exercices fonctionnels visant la stabilisation des appuis sur différentes surfaces ;

– le travail de l’équilibre ;

– le renforcement musculaire des membres inférieurs [2Orliac B., Mourey F. Étude comparative de trois méthodes d’activités physiques adaptées chez des personnes âgées Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2014 ;  12 (1) : 34-42

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À l’issue du programme, le score moyen du questionnaire Ricci et Gagnon est passé 10,2 à 25,1. Des améliorations de la souplesse du tronc (13,3 vs 10,2cm), de la distance parcourue en 6min (27,23 vs 108,98m), du nombre de montées de genou en 2min (63,4 vs 78,3), du test de portée fonctionnel (7,8 vs 10,3cm) et de l’estime du soi (18,22 vs 32) sont observées.

Douze semaines d’APA ludique et en groupe permettent une amélioration de la CPG des PA en maison de retraite. Elles peuvent contribuer à favoriser le maintien de la mobilité, la préservation de l’équilibre et un effet bénéfique sur le bien-être et l’estime de soi comme le montrent également différents rapports [3Danet S. Ministère de la Solidarité de la Santé et de la Protection sociale. Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. L’état de santé de la population en France : rapport 2009–2010  Paris: DREES (2010). 

Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’activité proposée aux PA nous semble devoir être attrayante, donner envie d’être pratiquée régulièrement et facilement accessibles. La pratique des parcours de marche entraîne des progrès significatifs et nous semble devoir être complétée par des exercices d’équilibre et de renforcement musculaire.