Efficacité de la céfoxitine dans les infections urinaires (IU) à E. coli et K. pneumoniae BLSE - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La céfoxitine a une bonne activité in vitro et une stabilité face à l’hydrolyse des BLSE, lui permettant d’être un bon candidat au traitement des infections urinaires (IU). Cependant, les données dans la littérature sont rares concernant son utilisation en pratique clinique.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de septembre 2014 à novembre 2017, dans un hôpital universitaire (France). Nous avons rassemblé toutes les prescriptions de céfoxitine pour des IU à BLSE, afin de comparer l’évolution clinique entre les souches de E. coli et de K. pneumonae à j90. Lorsque c’était possible, nous avons également évalué si l’utilisation de la céfoxitine était associée à une émergence de mutants résistants.
Résultats |
Ont été traités 31 patients avec un âge moyen de 60±18 ans. Parmi eux, on note 22 pyélonéphrites, 5 prostatites, 3 orchites et une cystite de l’homme. Nous avons observé une guérison clinique à j90 chez 81,2 % (n=13/16) des cas pour les patients infectés à E. coli BLSE et de 85,7 % (12/14) pour les K. pneumoniae BLSE (p=0,72). Soit une efficacité tout microorganisme confondu à 83,3 % (n=25/30). La dose médiane de céfoxitine était de 4 grammes par jour (de 2 à 8 grammes). Un seul patient infecté par un E. coli BLSE a été relayé PO par lévofloxacine. Aucun effet indésirable notable n’a été rapporté dans le suivi. À noter qu’un patient a récidivé avec un nouvel épisode d’IU à K. pneumoniae devenu intermédiaire à la céfoxitine après avoir reçu 6grammes/j pour une prostatite et a justifié d’un nouveau traitement.
Conclusion |
Ces données confirment l’efficacité de la céfoxitine dans le traitement des IU à BLSE. À ce jour, il s’agit de la cohorte la plus importante décrite comparativement à Kerneis et al. (n=23) et Demonchy et al. (n=23) démontrant 83 % de succès ainsi que Mambie et al. (n=15) avec 9/10 analysés. Dans une période d’augmentation croissante et certaine des BLSE, nous obligeant à appliquer une politique d’épargne des carbapénèmes, il semble préjudiciable de se priver de l’utilisation de la céfoxitine en traitement des IU à BLSE, y compris pour des souches de K. pneumoniae, alors que nos données démontrent son efficacité.
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Vol 48 - N° 4S
P. S103 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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