Le paludisme d’importation : étude de 554 cas - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le paludisme est une endémie parasitaire fréquente dans le monde. Il constitue un problème majeur de santé publique aussi bien pour les pays d’endémie, que pour les pays de zones non endémiques, du fait du paludisme d’importation.
Matériels et méthodes |
C’est une étude rétrospective, descriptive et analytique de 554 cas de paludisme d’importation, traités et suivis durant 6 ans (janvier 2010–décembre 2016), dans les différentes structures sanitaires du secteur médical libéral et public.
Résultats |
Cinq cents cinquante-quatre cas ont été traités pour paludisme d’importation. L’âge moyen était de 34,7 ans. Ils étaient de sexe masculin dans 86 %. 98 % avaient séjourné en Afrique de l’ouest et dans 2 % à l’Asie de sud-est. La chimioprophylaxie a été prise chez seulement 9 %. Le délai moyen entre le début des symptômes et le traitement était de 4jours (0 à 15jours). La parasitémie était positive chez 100 % de nos patients avec des variances entre 0,1 % et 20 %, et l’espèce plasmodiale la plus fréquente était le Falciparum (99 %) et le Vivax (1 %). Les signes cliniques étaient essentiellement : triade (fièvre–frissons–sueurs) et arthro-myalgies 100 %, vomissements (32 %), ictère (15 %), signes neurologiques (2 %), splénomégalie (4 %) et hépatomégalie (3 %). Sur le plan biologique 74 % présentaient une thrombopénie, une anémie dans 56 % et une lymphopénie dans 59 %. L’atteinte hépatique était retrouvée chez 26 % et 8 % présentaient une insuffisance rénale.
Plusieurs molécules antipaludiques ont été utilisées comme traitement : artemether-lumefantrine (68 %) et son association avec artesunate dans 21 % et les quinines (10 %), associées au traitement symptomatique. Cinq cents quarante-cinq malades ont bien évolué avec 11 cas de rechutes.
Conclusion |
L’augmentation du paludisme importé est une situation alarmante. La mise en route de moyens de prévention constitue une urgence, d’où l’intérêt de l’optimisation de la formation médicale continue en médecine de voyage, la minimisation du coût des antipaludéens et leurs remboursements.
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Vol 48 - N° 4S
P. S106 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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