Cas autochtones de Chikungunya dans le Var, juillet–septembre 2017 - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La surveillance renforcée du Chikungunya, de la dengue et des infections à virus Zika mise en place en métropole dans les départements colonisés par Aedes albopictus, a permis la détection d’un cas autochtone de Chikungunya, début août 2017, dans une commune du Var (commune 1). Une investigation épidémiologique et entomologique a été menée afin de déterminer l’origine de la contamination et de limiter la transmission du virus. Un second épisode a été détecté mi-septembre dans une commune distante de 10km de la commune 1 (commune 2). Des investigations ont été menées avec comme objectif supplémentaire d’établir le lien entre les deux épisodes.
Matériels et méthodes |
Des enquêtes en porte-à-porte ont été menées autour des domiciles des cas. Les objectifs étaient d’identifier le cas primaire et d’autres cas autochtones, et d’établir le lien épidémiologique entre les épisodes. Les médecins et laboratoires de la zone investiguée ont été sensibilisés au signalement rétrospectif et prospectif de tout cas suspect de Chikungunya. Des prélèvements sanguins ont été analysés pour chaque cas suspect (RT-PCR et/ou sérologie). Des analyses génétiques ont été réalisées par le Centre national de référence des arboviroses sur les sérums des cas index de chaque épisode. Des prospections entomologiques ainsi que des traitements de lutte anti-vectorielle (LAV) ont été mises en place dans les zones de transmission du virus.
Résultats |
L’investigation a permis d’identifier 17 cas autochtones, survenus entre le 28 juillet et le 9 septembre et répartis en deux foyers (communes 1 et 2). Aucun cas importé de Chikungunya en métropole ne résidait ou n’avait voyagé dans la région. En revanche, les enquêtes en porte-à-porte ont permis d’identifier le cas primaire (importé du Cameroun) et le lien épidémiologique entre les foyers. La souche du virus identifié appartenait au lignage ECSA Afrique Centrale et présentait une mutation facilitant la transmission du virus par l’Ae. albopictus. Les prospections entomologiques ont mis en évidence la présence de moustiques adultes et de gîtes larvaires, entraînant la réalisation de 23 traitements de LAV.
Conclusion |
Cette émergence de Chikungunya est la 3e enregistrée en France métropolitaine et la 1ère en nombre de cas. Elle met en cause une souche bien adaptée au vecteur. Sa détection a été suffisamment précoce pour mettre en oeuvre les mesures de LAV et en limiter l’extension. La sensibilisation des médecins et des biologistes doit cependant être améliorée, notamment sur le diagnostic et l’importance du signalement aux autorités sanitaires.
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Vol 48 - N° 4S
P. S108-S109 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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