Insuffisance rénale aiguë au cours de la prise en charge des endocardites infectieuses : incidence, facteurs de risques et pronostic - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
L’incidence des endocardites infectieuses (EI) est en augmentation. Une insuffisance rénale aiguë (IRA) est diagnostiquée dans 39,8 % des EI au diagnostic. La survenue d’une IRA au décours du diagnostic, ses caractéristiques et son impact sur le pronostic sont en revanche moins bien connus. L’objectif principal de notre étude était de déterminer les facteurs de risque d’IRA depuis la prise en charge des EI. Les objectifs secondaires étaient l’impact sur la survie globale et la durée d’hospitalisation.
Matériels et méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique incluait les cas incidents de premier épisode d’EI (probable ou certaine selon les critères de Dukes 2015) chez les adultes hospitalisés entre 2013 et 2016. Les critères de non-inclusion étaient un traitement de suppléance rénale avant diagnostic et les patients présentant plus de 50 % de données manquantes. La survenue d’une IRA était définie par une augmentation de la créatininémie de 26,5μmol/L dans les premières 48h ou 1,5 fois la créatininémie initiale selon les recommandations KDIGO. Les données manquantes ont été traitées par imputation multiple pour analyse multivariée (package Mice dans R).
Résultats |
Sur 356 patients, 282 ont été inclus dont 73 femmes (25 %). L’âge médian était de 70 ans (Écart inter-quartile [EIQ]=[59 ;79]). Le germe le plus représenté était Staphylococcus aureus (91 patients soit 32,2 %) suivi du Streptocoque (104 patients soit 36,9 %). À l’admission, 127 patients (45 %) présentaient une IRA. Au septième jour de prise en charge (J7), 52 patients ont présenté le critère de jugement (aggravation de la fonction rénale à J7). Les facteurs significativement associés à la survenue d’une IRA à J7 en analyse multivariée étaient l’administration dans la première semaine de glycopeptide (OR=2,31 Intervalle de confiance 95 % [IC95]=[1,19 ;4,47], p=0,01), la visualisation d’une végétation à l’échocardiographie (3,12 [1,28 ;7,61] p=0,01), un tableau d’insuffisance cardiaque aiguë à l’admission (1,99 [1,07 ;3,72] p<0,05) et la demande d’un avis infectiologique comme facteur protecteur (0,44 [0,21–0,93], p=0,03). Il n’y avait pas de différence significative en fonction du germe et de la localisation de l’endocardite. La survenue d’IRA à J7 ne modifiait pas significativement la durée hospitalisation (durée médiane globale à 24j, EIQ=[14 ;34]), ni la survie des patients à 1 an (117/185 : 63 %, 97 données manquantes).
Conclusion |
La survenue d’une IRA au cours de la prise en charge n’est pas associée au terrain ni au type d’endocardite. Une prise en charge multidisciplinaire semble être protectrice. Une IRA à J7 n’est en revanche pas associée à une diminution de la survie à 1 an ni à une prolongation de l’hospitalisation.
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Vol 48 - N° 4S
P. S11-S12 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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