Manifestations infectieuses systémiques post piqûres de tiques : étude étiologique et place des coinfections - 29/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les tiques transmettent plusieurs agents pathogènes pour l’homme. L’hypothèse de coinfections est avancée pour expliquer des tableaux cliniques complexes. Nous avons réalisé une étude prospective sur 2 ans dans le but d’identifier les causes infectieuses des manifestations aiguës post piqûres de tiques.
Matériels et méthodes |
Critère d’inclusion : patients avec manifestation clinique dans le mois qui a suivi une piqûre de tique, ou patient exposé aux tiques (fréquentation des forêts, habitat en milieu rural), présentant une fièvre sans autre cause évidente. Réalisation systématique de frottis sanguins (Anaplasma, Babesia), PCR Anaplasma, sérologie à 4 à 6 semaines d’intervalle (Borrelia, TBE, Anaplasma, Bartonella, Francisella). Le médecin était libre de prescrire d’autres examens selon l’orientation clinique. Critères diagnostiques : anaplasmose : PCR+ou sérologie>1/128 ou séroconversion ; bartonellose : séroconversion ou ascension×4 du taux des Ac ; tularémie : sérologie+CNR ; Lyme : EM ou séroconversion ou IgM, babésiose : frottis sanguin, TBE : IgM et IgG+.
Résultats |
Au total, 129 patients répondant aux critères d’inclusion ayant complété les deux visites ont été analysés. Pour 55 patients un diagnostic a été établi. Pour les infections transmises par les tiques : 19 Anaplasmose, 10 borréliose de Lyme (7 EM ; 6 patients avec présence d’IgM (dont 2 IgM uniquement+à V2 ; un cas avec IgM isolées n’a pas été retenu car il présentait une primo infection CMV), 7 infections à TBE, 1 tularémie. Pour les bartonelloses, 7 patients avait une sérologie>1/64 à V2, dont une seule ascension significative chez un patient ayant fait une leptospirose confirmée. Parmi les autres diagnostics : 6 infections à CMV, 4 leptospirose, 2 infection à EBV, 1 infection à Hantavirus, 1 paludisme, 1 primo infection VIH, 1 infection à Parvovirus, 1 bactériémie à Aeromonas. Dans trois cas nous avons pu identifier une possible coinfection. Deux patients avec une association TBE et Lyme, reposant une fois sur l’identification de Borrelia dans le sang (coinfection confirmée) et une fois sur la présence d’IgM Borrelia, sans séroconversion IgG (faux+possible). Un patient avec une association TBE confirmée, Lyme (IgM Borrelia sans séroconversion IgG : faux+possible) et anaplasmose (sérologie Anaplasma 1/128, avec PCR négative : faux+possible).
Conclusion |
Les 3 diagnostics les plus fréquents sont l’anaplasmose, la borréliose de Lyme et les infections à virus TBE. Les coinfections sont rares avec des risques de sérologies faussement positives. L’exposition à une piqûre de tique ne doit pas faire méconnaître les autres causes d’infection.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 48 - N° 4S
P. S13-S14 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?