Étude de l’efficacité d’associations colistine et glycopeptides sur Acinetobacter baumannii multi-résistant dans un modèle de pneumopathie murine - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Le développement de la résistance aux carbapénèmes chez Acinetobacter baumannii limite les options thérapeutiques. De nouvelles stratégies thérapeutiques sont donc nécessaires. Des données in vitro suggèrent que, par son action sur la membrane externe, la colistine pourrait permettre l’activité d’antibiotiques dont le spectre est habituellement limité aux bactéries à Gram positif, tels que les glycopeptides. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité in vivo des associations colistine-vancomycine et colistine-teicoplanine dans un modèle de pneumopathie à A. baumannii chez la souris, après confirmation de leur efficacité in vitro.
Matériels et méthodes |
La synergie des associations entre la colistine et les glycopeptides (vancomycine et teicoplanine) a été étudiée in vitro par test de l’échiquier, méthode des E-tests et cinétique de bactéricidie, puis in vivo dans un modèle de pneumopathie murine à A. baumannii de sensibilité diminuée aux carbapénèmes. Après inoculation intratrachéale d’A. baumannii, les souris recevaient par voie intrapéritonéale des injections de sérum physiologique, de colistine, colistine et vancomycine, colistine et teicoplanine (n=35/groupe) ou de vancomycine et teicoplanine seules (n=20/groupe). La survie était étudiée jusqu’à j4. Un décompte des quantités bactériennes était également réalisé sur trois souris sacrifiées par groupe et par jour au cours d’une expérimentation distincte.
Résultats |
Une synergie des associations colistine et glycopeptides était retrouvée in vitro avec les trois techniques utilisées. Chez la souris, la survie était de 23 % dans le groupe témoin et colistine seule (8/35 souris), et de 15 % (3/20) et 10 % (2/20) dans les groupes vancomycine et teicoplanine seules. Dans le groupe colistine-teicoplanine, la survie était de 40 % (14/35), correspondant à une différence avec la colistine seule proche de la significativité (p=0,06 %). Dans le groupe colistine-vancomycine, la survie était identique à celle du groupe colistine seule. À j3, les quantités bactériennes étaient plus faibles de 1,5 à 2,5 log dans le groupe colistine-teicoplanine par rapport aux autres groupes.
Conclusion |
Dans cette étude, nous avons montré une survie près de deux fois supérieure avec l’association de colistine et de teicoplanine par rapport à la colistine seule dans un modèle de pneumopathie murine à A. baumannii. Ce résultat pourrait être intéressant pour des situations d’impasse thérapeutique rencontrées dans certaines pneumonies à A. baumannii.
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Vol 48 - N° 4S
P. S134-S135 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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