Vaccination anti-pneumococcique : le nouveau schéma vaccinal est-il respecté ? - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La vaccination anti-pneumococcique est recommandée pour tous les enfants de moins de 2 ans et pour les enfants et adultes à risque élevé d’infections à pneumocoque. En 2016, le schéma vaccinal comportait une dose de vaccin 13-valent conjugué suivie d’une dose de vaccin 23-valent non conjugué huit semaines plus tard pour les personnes immunodéprimées et une seule dose de vaccin 23-valent en l’absence d’immunodépression. Depuis 2017, le schéma 13-valent conjugué puis 23-valent s’applique dans tous les cas. Depuis octobre 2017, le vaccin 23-valent connaît une pénurie obligeant à prioriser les patients à vacciner et à le dispenser au sein des pharmacies hospitalières. L’objectif de ce travail a été d’analyser, pendant 4 mois, les prescriptions de vaccins anti-pneumococcique en termes d’indication et de respect du schéma vaccinal.
Matériels et méthodes |
À chaque demande de vaccin 23-valent (appel téléphonique ou prescription), nous avons demandé au patient son statut vaccinal, l’indication, le schéma vaccinal prescrit et le statut du prescripteur. Si le schéma n’était pas conforme aux recommandations, le pharmacien a contacté le prescripteur.
Résultats |
L’étude a concerné 28 patients immunodéprimés : infecté par le VIH (1) ; aspléniques (3) ; transplantés d’organe solide (7) ; greffé de CSH (1) ; traités par biothérapie, immunosuppresseur et/ou corticothérapie (9) ; sous chimiothérapie pour hémopathie maligne ou tumeur solide (7) et 15 patients non immunodéprimés : pathologie pulmonaire (9) ; pathologie rénale (2) ; pathologie cardiaque (1) et risque de brèche ostéoméningée (3). La primo vaccination anti-pneumococcique concerne 82,2 % (37) des patients. Parmi les prescripteurs, 58,2 % (25) sont des praticiens hospitaliers, 39,5 % (17) sont des médecins généralistes et 2,3 % (1) sont des spécialistes exerçant en ville. Le schéma vaccinal est non conforme pour 16,3 % (7) des prescriptions avec une non-prescription de vaccin 13-valent huit semaines avant celle du vaccin 23-valent. Dans 1 cas, elle est justifiée par le prescripteur et dans 6 cas, elle est due à une méconnaissance du nouveau schéma. Parmi ces dernières, 2 sont prescrites par un praticien hospitalier (1 pneumologue et 1 gastro-entérologue) et 4 sont prescrites par un médecin généraliste. Ces non-conformités du schéma de prescription ne concernent que des patients non immunodéprimés.
Conclusion |
Une prescription de vaccination anti-pneumococcique sur cinq n’est pas conforme aux nouvelles recommandations pour les patients non immunodéprimés contrairement à celles concernant la prise en charge des immunodéprimés qui sont bien respectées. Cette étude met en évidence la méconnaissance par les prescripteurs de l’actualisation des recommandations en 2017 et l’importance de diffuser annuellement celles-ci auprès des médecins généralistes et des officinaux.
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Vol 48 - N° 4S
P. S140 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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