Rétention des personnes ayant consulté dans un hôpital parisien pour le suivi de la PrEP - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La prophylaxie pré-exposition (PrEP) a été autorisée en France à partir du 1er janvier 2016 permettant la prescription et le remboursement de l’association Ténofovir/FTC aux personnes les plus aux exposées à l’infection VIH. Après une première visite évaluant l’indication de la PrEP et l’absence de contre-indication, les consultants sont revus tous les 3 mois selon les recommandations. Ce suivi périodique est une nécessité pour les contrôles sérologiques, le dépistage des IST, dans une approche globale de santé sexuelle.
L’objectif est d’évaluer le niveau de rétention dans le suivi trimestriel des personnes mises sous PrEP dans un CHU parisien et d’identifier les raisons d’interruption du suivi.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective observationnelle. Entre février 2016 et juin 2017, les données sociodémographiques et cliniques des consultants ayant initié la PrEP dans notre centre ont été recueillies à l’aide du logiciel Diamm©. Les patients non revus après plus de 3 mois ont été contactés par téléphone pour identifier les raisons de l’interruption du suivi.
Résultats |
Sur la période étudiée, 208 personnes ont consulté pour PrEP, représentant 678 consultations soit 3,2 consultations en moyenne par patient. La PrEP a été prescrite chez 190 (91,3 %) cas. Ils étaient tous de sexe masculin, et ayant des relations sexuelles avec des hommes. L’âge moyen était de 36 ans±8. Parmi ces 190 consultants, 65 (34 %) ne sont jamais revenus ou sont revenus plus de 3 mois après. Après appel des consultants, les raisons de non-retour étaient : une prise intermittente de PrEP avec quantité de traitement suffisante ne nécessitant pas une nouvelle consultation à 3 mois exactement (n=18), un arrêt de la PrEP suite à une diminution des prises de risque ou à une mise en couple (n=10), un suivi par un médecin généraliste (n=6), un suivi dans un autre centre (n=8), une décision finalement de ne pas débuter la PrEP (n=4), un arrêt de la PrEP suite à des effets secondaires (n=3), une découverte d’hépatite A (n=1), une découverte d’infectionVIH (n=1), une perte de la couverture sociale (n=1). Pour 13 (2 %) consultants et malgré 3 relances téléphoniques, nous n’avons pu avoir aucune information.
Conclusion |
Seuls 2 % des personnes ayant consulté pour PrEP ont été réellement perdues de vue au cours du suivi. Pour les autres consultants, l’absence de rendez vous à 3 mois de suivi s’explique principalement par une utilisation intermittente, par la diminution des prises de risque, la survenue d’effets secondaires ou un suivi effectif ailleurs. Depuis mars 2017, le suivi par un médecin généraliste est désormais possible expliquant également qu’une partie des consultants ne sont pas revus à l’hôpital.
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Vol 48 - N° 4S
P. S143 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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