La précarité sociale dans la population française de VIH est fréquente et liée à l’anxiété, à la dépression et la dégradation de la qualité de vie. Résultats de l’étude électronique EQUIPIER - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La précarité ou l’instabilité sociale sont fréquentes chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et altèrent leur vie quotidienne. L’étude EQUIPIER a estimé l’impact de l’instabilité sociale sur les différentes dimensions de la qualité de vie liée à l’état de santé, l’anxiété, la dépression et le comportement d’évitement de danger chez les PVVIH françaises.
Matériels et méthodes |
Les PVVIH françaises recrutées (hôpital et associations) ont rempli en ligne plusieurs questionnaires : PROQOL-VIH, instrument de qualité de vie lié à la santé (QDV) évaluant 4 dimensions : physique, mentale, sociale et impact du traitement avec chaque score allant de 0 à 100 (100 reflétant une meilleure QDV) ; Hospital Anxiety and Depression (HADS). Deux groupes ont été catégorisés selon le score EPICE : socialement instable (Score EPICE>30) et stable (score EPICE≤30) reflétant des difficultés de logement et financières.
Résultats |
Au total, 517 personnes (30 % de femmes, âge moyen : 48 ans, VIH diagnostiqué en 2000, moyenne CD4 650/mm3 et 89 % avec une charge virale indétectable) ont été recrutés : la plupart dans les hôpitaux (81 %). Cinquante-six pour cent travaillaient et 52 % avaient un score EPICE≤30 reflétant un haut niveau d’instabilité ; 39 % présentaient un trouble anxiodépressif défini par les scores de HAD. Sur l’échantillon entier, les scores moyens de QDV étaient faibles dans toutes les dimensions (moyenne±ET) : physique (75±18), mentale (75±19), social (62±19) et impact du traitement (70±9) : les PVVIH socialement instables avait une QDV inférieure dans toutes les dimensions en comparaison avec les PVVIH socialement stables : physique (66 vs 82), mentale (61 vs 82), sociale (50 vs 75), et impact du traitement (67 vs 73) (p=0,001 pour toutes les comparaisons). Les scores de dépression (6 vs 4) et les scores d’anxiété (9 vs 5) étaient significativement plus élevés (c’est-à-dire pires) chez les PVVIH socialement instables.
Conclusion |
L’instabilité sociale demeure un problème majeur chez les PVVIH et est associée à une altération de la QDV et de la santé mentale. Des interventions sociales pour améliorer le logement et des soins psychiatriques sont nécessaires pour améliorer la santé des PVVIH.
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Vol 48 - N° 4S
P. S147-S148 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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