Facteurs associés à la baisse de l’ADN proviral du VIH-1 chez les patients virologiquement contrôlés - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Sous traitement antirétroviral, l’ADN proviral du VIH persiste dans les cellules infectées. Ce réservoir autorise la réplication du virus en cas d’arrêt des traitements. La taille de ce réservoir semble être liée à la réponse immunovirologique et certaines complications du VIH sont plus fréquentes chez les individus ayant une charge ADN provirale élevée. Diminuer la taille du réservoir devient ainsi une préoccupation pour les chercheurs et les cliniciens.
L’objectif de ce travail est de trouver des variables associées à une baisse significative de la charge virale ADN chez les patients ayant une charge virale indétectable.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective portant sur la cohorte de patients suivis dans un centre de référence de prise en charge du VIH de janvier 2014 à janvier 2017 et ayant déjà eu au moins deux quantifications de l’ADN proviral pendant une période de non détectabilité de l’ARN VIH1. Les facteurs associés à une baisse d’au moins 0,5 log ont été recherchés par régression logistiques univariée puis multivariée.
Résultats |
Pendant cette période, 406 patients ont eu au moins deux dosages d’ADN proviral. L’âge médian, la durée de suivi médiane et la durée de non-détectabilité avant la première mesure de l’ADN proviral étaient de 48 ans [40–54], 12 ans [5–20] et 3 ans [1–6] respectivement. Les patients étaient majoritairement des hommes (76 %) infectés par un virus de sous-type B (68 %). Une baisse d’au moins 0,5 log de l’ADN proviral était mise en évidence chez 36 (9 %) individus. La durée médiane entre deux dosages de l’ADN proviral était de 22 mois [14–34]. En analyse multivariée, seul le nombre de ligne de traitement antérieur était négativement associé à la baisse de l’ADN proviral (plus de 3 lignes contre moins de 3 lignes de traitement : OR=0,41 [0,18–0,96], p=0,04) et ce, indépendamment de la durée de non détectabilité de l’ARN. Aucune classe thérapeutique ne semble être associée à une décroissance de l’ADN proviral dans cet échantillon.
Conclusion |
La diminution de plus de 0,5 log de l’ADN proviral est un événement rare chez les PVVIH contrôlés sur le plan virologique et ayant expérimenté plusieurs lignes de traitement. Aucun facteur modifiable de la prise en charge n’est associé à une diminution significative de l’ADN proviral.
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Vol 48 - N° 4S
P. S153 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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