TRODs VIH et VHC en zone rurale : la prévention et le dépistage, ce n’est pas qu’en ville ! - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La précarité est un facteur de risque connu pour le VIH et le VHC. En zone rurale, les populations précaires sont peu sensibilisées au risque et ont peu d’accès au dépistage. De plus, certaines zones rurales accueillent des migrants ou des demandeurs d’asile, également à risque. Le travail suivant rentre dans le cadre d’une étude sur l’acceptation des Tests rapides d’orientation diagnostics (TRODs) chez les personnes précaires.
Matériels et méthodes |
Les TRODs (VIH et VHC) ont été proposés à l’occasion d’une « Journée Santé » en zone rurale (parcours comprenant le dépistage de plusieurs affections comme le diabète) et au centre de santé sur le même site. Après explications, consentement signé et le renseignement d’un questionnaire comportant des données démographiques, un score EPICES (évaluation de la précarité : un score≥30 est considéré comme le seuil de précarité), une évaluation du risque, ainsi que des informations sur l’antériorité de dépistage, ces deux TRODs ont été réalisés. À l’issus de ces dépistages, les résultats ont été discutés et un exemplaire du résultat écrit a été remis aux personnes.
Résultats |
Les TRODs ont été proposés à 84 personnes (80 personnes lors de la journée santé) et accepté par 43 % (36) majoritairement des femmes (61,1 %, 22) et de nationalité française (80,6 % ; 29). Parmi les 7 personnes n’ayant pas la nationalité française, 5 venaient de 5 pays d’Afrique différents et deux de Tchétchénie. 75,8 % (25) était précaire selon le score EPICES avec une médiane de 53. Une prise de risque, le plus souvent sexuelle et de plus de 3 mois était notée dans 57 % des cas (16). Vingt personnes soit 55,6 % dont 5 des 7 non nationaux avaient déjà été dépistés pour le VIH avec un test classique, le plus souvent il y a plus d’un an (12 personnes). Seulement 16,7 % (6) avait déjà eu un dépistage pour l’hépatite C. Concernant l’hépatite B qui n’était pas dépistée par les TRODs, moins de la moitié (16) a dit être vaccinée, 30,6 % (11) ne l’était pas et 25 % (9) ignorait son statut vaccinal. Au total, 46,9 % (15) a déclaré avoir été déjà dépisté par l’hépatite B, la moitié il y a plus d’un an. Huit (22,2 %) ont déclarés avoir déjà eu un dépistage pour une autre IST Chlamydiae (6, 75 %), gonocoques (5, 62,5 %), syphilis (5, 62,5 %), papillomavirus (1, 12,5 %). Aucun test ne s’est révélé positif.
Conclusion |
L’utilisation des TRODs apparaît un moyen pertinent de dépistage des personnes précaires en zone rurale, dont l’accès au dépistage est limité. Les TRODs sont bien acceptés et permettent de faire passer un message de prévention auprès de ces populations. Une 2e journée de dépistage est prévue en mai.
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Vol 48 - N° 4S
P. S162-S163 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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