Suivi Franco-Brésilien des PVVIH : le rôle clé d’une infirmière transfrontalière - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Le fleuve Oyapock est une zone frontalière franco-brésilienne. C’est un lieu de croisement de population vulnérable : orpailleurs, travailleur(se)s du sexe, pêcheurs, usagers de drogues, population migrante (pendulaire, interne au Brésil et internationale). L’épidémie de VIH n’y est pas contrôlée et sont notées de nombreuses grossesses précoces et actes de violences (stigmatisation des PvVIH, homophobie et violences faites aux femmes).
Matériels et méthodes |
Dans le cadre du projet transfrontalier « Oyapock coopération santé »(OCS), porté par le centre hospitalier de Cayenne au sein du pôle des Centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS) et coordonné par l’association !DSanté, une infirmière (IDE) gestionnaire de cas est en charge du volet prévention combinée du VIH associant :
– la création d’un réseau transfrontalier permettant le suivi des PvVIH, la recherche et la remise dans le soin des perdus de vue ;
– l’éducation thérapeutique au patient ;
– l’organisation des actions de dépistage ;
– la prévention en santé sexuelle et reproductive ;
– l’articulation de la file active avec le Servico de Assistencia Especializada (SAE).
Résultats |
Ce professionnel fait le lien entre les intervenants concernés par le parcours de soins des PvVIH en étant un interlocuteur ressource pour les patients. Il anime la file active des PvVIH au sein d’une approche globale, en faisant le point sur les perdus de vus et les difficultés sociales en collaboration avec les médiatrices des associations DAAC (France) et DPAC fronteira (Brésil).L’IDE développe la prévention et le dépistage au sein du CDPS (par TROD systématique) et hors les murs en partenariat avec d’autres associations.
Elle soutient les médecins généralistes pour la prise en charge des PvVIH avec la mise en place d’une pré-consultation spécialisée et réalise l’éducation thérapeutique au patient.
Ce poste, mis en place depuis le 1er décembre 2017, est en cours de structuration. Les résultats attendus en 2018 sont :
– objectif ONUSIDA : 90/90/90 ;
– mettre au minimum 3 patients sous PrEP (traitement pré exposition) ;
– mettre au minimum 10 patients sous TPE (traitement post exposition) ;
– participer à la création de protocoles et staffs communs de part et d’autre du fleuve concernant la prise en charge et le suivi des PvVIH.
Conclusion |
Les zones frontalières constituent des zones précaires de vie et de passage où il faut adapter les prises en charge afin de mieux contrôler l’épidémie. L’IDE gestionnaire de cas OCS est un exemple de processus innovant, collaboratif, opérationnel et transfrontalier.
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Vol 48 - N° 4S
P. S163 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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