Fréquence de réalisation des bilans de déficits immunitaires au décours d’une infection bactérienne communautaire de l’enfant : étude en population - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les maladies infectieuses sont de plus en plus considérées comme des « maladies génétiques » survenant chez des hôtes ayant des prédispositions immunologiques. Le diagnostic de ces pathologies doit être réalisé précocement, afin d’éviter des complications sévères et des récidives infectieuses. Le Centre de référence des déficits immunitaires héréditaires (CEREDIH) préconise de réaliser un bilan de déficit immunitaire héréditaire (DIH) après une infection bactérienne (IBS) sévère chez l’enfant.
Matériels et méthodes/Objectif |
Évaluer la fréquence de réalisation des bilans de DIH au décours d’une IBS chez les enfants pris en charge en réanimation pédiatrique. Les objectifs secondaires étaient de déterminer la prévalence de ces DIHs et quels étaient les DIHs associés aux IBS communautaires.
Patients et méthodes |
Tous les enfants 1 mois à 16 ans, hospitalisés en réanimation pédiatriques au décours pour une IBS communautaire, de type de méningite, purpura fulminans ou méningococcémie entre août 2009 et janvier 2014.
Résultats |
Parmi les 262 enfants admis en réanimation, 69 (56 %) avaient des méningites, 55 (44 %) des purpura fulminans ou méningococcémies. Cinquante-neuf enfants ont eu un bilan immunitaire au décours (48 %) dont 56 % (33/59) étaient incomplets. Cette fréquence de réalisation des bilans de DIH variait de manière significative entre les différents centres, entre 16 et 62 %. Parmi les 26 enfants ayant eu un bilan immunitaire complet (21 %), des anomalies du bilan immunitaire ont été misent en évidence chez 9 enfants (37 %), avec 1 diagnostic certain de DIH (4 %), 5 avaient un diagnostic possible (19 %) et 3 des anomalies du bilan immunitaire sans DIH (11 %).
Conclusion |
La fréquence de réalisation des bilans immunitaires au décours d’une méningite bactérienne communautaire sévère chez l’enfant était de 48 %, avec seulement 56 % de bilans complets. La prévalence des DIH de 4 % est donc probablement sous-estimée. Les résultats de cette étude pourraient permettre de sensibiliser les réanimateurs pédiatriques à la programmation d’une consultation spécialisée au décours d’une IBS pour réaliser un bilan immunitaire.
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Vol 48 - N° 4S
P. S23 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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