Pyélonéphrite aiguë à entérobactéries productrices de BLSE en pédiatrie, évaluation de l’efficacité clinique et microbiologique d’un relais oral par bithérapie cefixime + amoxicilline acide clavulanique - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
La proportion des entérobactéries productrices de bêta lactamase à spectre étendu (EBLSE) dans les pyélonéphrites (PNA) de l’enfant est de 7 %, en augmentation constante depuis une dizaine d’années. Les alternatives de traitement oral sont restreintes. La synergie cefixime+amoxicilline acide clavulanique (C+AAC) a été démontrée in vitro mais les données d’efficacité clinique sont limitées.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans deux services de pédiatrie entre 2013 et 2017, incluant tous les enfants≤15 ans traités par C+AAC pour une PNA à EBLSE résistante aux fluoroquinolones et au cotrimoxazole. Les critères de jugement étaient les taux de succès clinique et microbiologique, définis respectivement par l’absence de nouveau traitement antibiotique pour une rechute de PNA et par la stérilisation de l’ECBU à un mois.
Résultats |
Vingt-trois enfants ont été inclus (11 filles et 12 garçons), l’âge médian était de sept mois [2–14], et 8 enfants présentaient une pathologie urinaire sous-jacente. Les germes étaient dans 91 % des cas un Escherichia coli et 9 % des cas une Klebsiella pneumoniae. Toutes les infections étaient communautaires. Le traitement initial intraveineux a été de 2,5jours en médiane [2–3] et a consisté en une céphalosporine de troisième génération (n=21) (associée pour 15 enfants à l’amikacine), amikacine monothérapie (n=1) et imipénème (n=1). Une synergie entre C+AAC (CMI de l’association≤1mg/mL) a été retrouvée sur 21 souches d’EBLSE/23. Tous les enfants ont été traités en relais oral par C+AAC, avec une durée médiane d’antibiothérapie de 10jours [10–10].
Le succès clinique à un mois était obtenu dans 95 % des cas (22/23 enfants), avec trois rechutes à j26 j53 et j72 respectivement et trois perdus de vue après un mois. Le succès microbiologique était obtenu dans 75 % des cas (15/20 ECBU de contrôle) à 40jours en médiane [35–56]. Parmi les cinq rechutes microbiologiques, trois correspondent aux échecs cliniques et deux avaient une bactériurie asymptomatique. Trois enfants n’ont pas fait d’ECBU de contrôle mais n’ont jamais présenté de nouvel épisode clinique.
Conclusion |
À notre connaissance, il s’agit de la première étude d’efficacité clinique et microbiologique d’un relais oral par C+AAC dans les PNA à EBLSE de l’enfant. Le taux d’efficacité clinique à 1 mois était de 95 %. Ces résultats sont encourageants et méritent d’être confirmés par une étude prospective multicentrique, chez l’enfant comme chez l’adulte.
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Vol 48 - N° 4S
P. S23-S24 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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