Position des Sages-femmes vis-à-vis des vaccins et de leur rôle dans la vaccination : des résultats encourageants - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les sages-femmes peuvent depuis peu vacciner non seulement les femmes enceintes, mais également leur entourage, et les nourrissons. Ceci devrait conduire à améliorer la couverture vaccinale, en particulier pour les personnes peu disposées à consulter un médecin pour ce motif. Cependant, les professionnels de santé ne sont pas épargnés par la défiance vaccinale qui existe en France. Nous avons souhaité explorer les perceptions des sages-femmes françaises concernant les vaccins et leur rôle dans la vaccination.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire anonyme en ligne a été diffusé en France par différentes méthodes auprès des sages-femmes et des étudiantes dans cette filière, entre septembre et novembre 2018.
Résultats |
Neuf cent cinq questionnaires ont été analysés (âge 31,0±11 ans). Au total, 44,5 % des participantes étaient étudiantes ; les autres étaient diplômées depuis 15,0±11 ans. Sur une échelle de 0 à 100, la perception de l’utilité, de l’innocuité et de la confiance concernant la vaccination étaient de 88,3±15, 74,4±20, et 80,1±19, respectivement. Ces chiffres étaient plus hauts chez les étudiantes (p<0,001) ; chez les diplômées, ces chiffres diminuaient avec l’âge (p<0,05 pour l’utilité, et <0,0001 pour l’innocuité et la confiance). Au total, 83,2 %, 69,5 % et 77,9 % n’étaient pas d’accord avec le fait qu’il existait des arguments scientifiques, philosophiques ou religieux, respectivement, pour ne pas vacciner. Les participantes étaient tout à fait/plutôt pour la vaccination anti-coqueluche après accouchement à 88,5 %, et pour la vaccination anti-grippale pendant la grossesse à 51,4 % (30,2 % n’avaient pas d’avis positif ou négatif sur ce sujet) ; les diplômées de moins de 30 ans étaient plus favorables à la vaccination anti-coqueluche que ceux-celles de plus de 30 ans (94,3 % vs 80,2 %, p=0,001). Une proportion élevée (88,3 %) considéraient que les sages-femmes étaient bien placées pour vacciner (cette proportion était plus élevée chez les étudiantes, 94,5 % vs 83,4 %, p<0,0001) ; ceux/celles qui exprimaient cet avis avaient de meilleures perceptions des vaccins (utilité, innocuité, confiance) (p<0,001).
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que la récente extension des compétences en vaccination des sages-femmes pourra augmenter la couverture vaccinale des femmes enceintes et de leur entourage. Les meilleures perceptions et dispositions des participantes les plus jeunes est encourageante. Cependant, le niveau moyen de confiance (80,1 sur 100) et la faible adhésion à la vaccination anti-grippale pendant la grossesse doivent faire augmenter la formation initiale et continue sur la vaccination dans cette filière.
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Vol 48 - N° 4S
P. S25-S26 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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