Caractéristiques cliniques, bactériologiques et prise en charge des infections à gonocoque en Ille et Vilaine et dans le Morbihan entre 2014 et 2016 - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections à gonocoque sont en recrudescence en France, ainsi que le nombre de souches résistantes aux antibiotiques.
L’objectif de cette étude est de caractériser la population infectée par le gonocoque, les principales formes cliniques, la prévalence actuelle de la résistance, ainsi que les modalités et la qualité de la prise en charge des patients.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique rétrospective. Elle reprend les cas d’infections à gonocoque, diagnostiquées par PCR Neisseria gonorrhoeae positive, documentées au sein des hôpitaux et des laboratoires de villes participant au réseau sentinelle biologique RENAGO dans les départements d’Ille et Vilaine et du Morbihan. La description des cas repose sur un recueil standardisé de données cliniques et biologiques.
Résultats |
Du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016, 245 dossiers de patients présentant une infection à gonocoque ont été étudiés. L’âge médian était de 25 ans avec un sex-ratio de 1,55 Hommes/Femmes. Les principaux lieux de recrutement étaient les Cabinets de médecine générale pour 122 patients, les Urgences gynécologiques pour 45 patientes et les Services d’accueil-urgences pour 17 patients. Les infections diagnostiquées ont été : urétrite (n=59), infection génitale haute (n=40), cervicite (n=12), ano-rectite (n=11), arthrite (n=4), forme asymptomatique (n=3), orchyépididymite (n=2), endocardite (n=1), conjonctivite (n=1) et pyélonéphrite (n=1). La prévalence de la co-infection VIH était de 3,3 % (8/245), celle de Chlamydia trachomatis de 16,3 % (40/245). La culture était positive à N. gonorrhoeae chez 60 % (147/245) des patients. La Concentration minimale inhibitrice (CMI) de ceftriaxone était<0,12mg/L dans 99,4 % (154/155) des cas. Dans un cas, elle était considérée comme résistante à la ceftriaxone avec une CMI>0,12mg/L. Au total, 98,1 % (158/161) des souches étaient sensibles à la cefixime avec une CMI de cefixime<0,12mg/L. L’analyse des traitements prescrits montre que 70,2 % (52/74) des patients ont bénéficié d’un traitement actif et 59,5 % (44/74) d’un traitement adapté aux recommandations actuelles.
Conclusion |
Cette étude montre la place importante du médecin généraliste dans la prise en charge des infections à gonocoque, dont la progression reste préoccupante. Le risque d’émergence de résistances nécessite la poursuite de la surveillance microbiologique, pour s’assurer que les recommandations thérapeutiques restent adaptées à l’épidémiologie nationale.
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Vol 48 - N° 4S
P. S4 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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