Conformité des prescriptions de céphalosporines de 3e génération injectables de 1re intention : céfotaxime et ceftriaxone - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
La consommation de céfotaxime et ceftriaxone augmente dans les hôpitaux français depuis 10 ans. Le but de ce travail est d’évaluer le bon usage de ces 2 antibiotiques dans un centre hospitalier universitaire.
Matériels et méthodes |
Une enquête prospective a été menée du 15 juillet au 20 septembre 2017 incluant 200 patients ayant reçus au moins une injection de céfotaxime ou de ceftriaxone. Les critères suivants ont été évalués : pertinence de l’indication en intention de traiter, absence d’alternative de spectre moins large, choix d’une association antibiotique, durée de traitement, posologie et adaptation de la prescription à la documentation bactériologique ou à la situation clinique. La conformité des prescriptions aux guides locaux a été évaluée par un groupe de travail pluridisciplinaire.
Résultats |
Sur les 200 prescriptions consécutives analysées, 189 étaient des prescriptions de ceftriaxone du fait d’une pénurie de céfotaxime au moment de l’étude. Les infections urinaires, pulmonaires et intra-abdominales représentaient respectivement 30 (n=60), 22 (n=44) et 20,5 % (n=41) des indications des 200 prescriptions étudiées. La médiane de la durée de traitement était de 5jours. Lorsque le traitement était curatif (n=194), il était, dans environ 80 % des cas, une 1re ligne de traitement (n=159), probabiliste (n=154) et instauré pour traiter une infection communautaire (n=156). Au moins un prélèvement bactériologique a été réalisé avant l’instauration de la C3G pour 170 prescriptions mais une documentation bactériologique n’a été retrouvée que pour 87 prescriptions. Sur les 200 prescriptions analysées, l’indication était conforme dans 82 % des cas (n=164). Les taux de non-conformité les plus élevés ont été retrouvés dans les sepsis graves sans point d’appel (3/9), les infections pulmonaires (15/44) et les antibioprophylaxies (5/6). Lorsque l’indication était conforme (n=164), les autres critères évalués étaient majoritairement conformes : l’absence d’alternative (153/164), le choix d’une association antibiotique (150/164), la durée de traitement (134/164) et la posologie (147/164). L’adaptation de la prescription à la documentation bactériologique ou à la situation clinique n’a pu être évaluée que pour 95 prescriptions et elle était conforme dans 83 % des cas (n=79).
Conclusion |
De façon générale, les prescriptions de céfotaxime et de ceftriaxone sont globalement en accord avec les recommandations. Les situations où la durée de traitement par C3G aurait pu être réduite sont peu fréquentes.
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Vol 48 - N° 4S
P. S53 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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