Audit régional sur les missions et outils des pharmaciens dans le Bon Usage des antibiotiques : des indicateurs nationaux à la « vraie vie » - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Dans le contexte actuel mondial de résistance bactérienne avec de plus en plus de patients en impasse thérapeutique, l’implication de tous les acteurs est indispensable afin de mieux utiliser les antibiotiques (ATB). Le pharmacien peut jouer un rôle pivotal dans ce domaine au niveau local et régional. L’objectif de ce travail régional était de comparer les missions, les outils, le temps dédié des pharmaciens hospitaliers au bon usage des ATB.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire en ligne a été adressé par e-mail aux 40 pharmaciens de notre réseau régional d’infectiologie en juillet 2017, comprenant 22 questions sur les missions du pharmacien, ses outils informatiques, le temps dédié à ce domaine. Les consommations en ATB en doses définies journalières (DDJ) pour 1000 Journées d’hospitalisation (JH) pour l’année 2016 étaient aussi renseignées.
Résultats |
Nous avons reçu 16 réponses de différents établissements de santé (ES), représentant 7677 lits. Quinze ES/16 utilisent la prescription informatisée des médicaments, avec 11 logiciels de prescription différents, ne communicant pas entre eux, ce qui ne facilite pas les audits régionaux. Sept logiciels/11 permettent un lien avec des protocoles thérapeutiques, 10/11 permettent une réévaluation du traitement ATB à 48/72h. Seuls 2 logiciels/11 répondent à tous les critères de l’indicateur national de bon usage des ATB ICATB. Huit sur 11 permettent d’alerter les autres acteurs, en particulier les infectiologues. Les pharmaciens sont toujours responsables du suivi des consommations ATB : 8/16 font des retours globaux en CME, 6/16 des retours par services et 2/16 aucun retour d’informations. Les consommations en fluroroquinolones sont très variables (10 à 80 DDJ/JH) et non corrélées au temps dédié des pharmaciens à cette politique, très variable aussi (0 a 6heures par semaine).
Conclusion |
Nous observons une très grande disparité des organisations, du temps dédié, des outils informatiques entre les ES. L’évolution des outils informatiques est primordiale pour faciliter les recueils de données, les retours réguliers d’audits personnalisés et de donnés locales de consommations et de résistance, seuls leviers pour faire évoluer les pratiques des prescripteurs. L’association d’outils informatiques performants et d’interactions fortes entre les acteurs, notamment pharmacien et infectiologue, sont des éléments essentiels, afin d’optimiser la prise en charge des patients infectés ou à risque d’infections.
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Vol 48 - N° 4S
P. S59-S60 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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