Étude des pratiques sur la prise en charge des infections urinaires basses en médecine générale - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
L’antibiorésistance en médecine générale est faible mais en augmentation. La bonne prise en charge des infections à germes sensibles est nécessaire. L’objectif principal était d’étudier les pratiques des médecins généralistes vis-à-vis des prescriptions d’antibiotiques dans le domaine de l’infection urinaire (IU) dont les recommandations françaises ont été actualisées en 2015.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête descriptive. Un questionnaire anonyme comprenant deux cas cliniques a été envoyé par mail entre décembre 2016 et février 2017 à des médecins généralistes. L’un portait sur une cystite à risque de complication et l’autre sur une infection urinaire masculine. Une analyse statistique a été réalisée et soumis au test d’indépendance du Chi2.
Résultats |
Au total, 174 médecins généralistes ont participé. La majorité (87,9 %) des médecins se sentaient à l’aise dans la prise en charge des IU. Cependant, seul 49,4 % prescrivent une bandelette urinaire systématiquement devant une suspicion de cystite. Dans le premier cas clinique, 55,7 % n’ont pas repéré le caractère à risque de complication de la cystite. Dans celui traitant d’une IU masculine, 71,8 % ont prescrit un traitement par fluoroquinolones malgré une résistance à l’acide nalidixique, 31 % ont prescrit une durée insuffisante d’antibiothérapie et 44,3 % ont demandé un ECBU de contrôle alors que cela n’est plus recommandé. La majorité (93,7 %) avait connaissance de l’augmentation du taux de bactéries multirésistantes, 94,8 % se sentaient concerné par cette problématique et 87,9 % déclaraient de ce fait avoir réduit leurs prescriptions d’antibiotiques.
Conclusion |
L’antibiorésistance fait partie des priorités, aux échelles mondiales et européennes. Face à cette menace planétaire, la prescription inappropriée d’antibiotique doit diminuer. Il semble donc utile d’améliorer la communication concernant les outils existants d’aide à la prescription d’antibiotique ainsi que de trouver de meilleures solutions pour transmettre les modifications des recommandations aux médecins généralistes.
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Vol 48 - N° 4S
P. S64 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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