Performance du test Unyvero HPN chez des patients de réanimation avec une pneumopathie acquise sous ventilation mécanique ou une pneumopathie nosocomiale sévère - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
L’antibiothérapie adaptée des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) et des pneumopathies nosocomiales (PN) sévères permet de réduire leur morbi-mortalité. Un traitement antibiotique probabiliste doit être instauré dans les premières 48heures en attendant les résultats bactériologiques. Le test Unyvero hospitalized pneumonia (HPN Curetis) est une PCR mutliplex (21 bactéries, 19 gènes de résistance) qui peut être réalisée sur les prélèvements respiratoires afin d’obtenir un résultat rapide. Nous avons évalué la performance du test Unyvero HPN chez des patients de réanimation.
Matériels et méthodes |
Dans cette étude prospective conduite dans trois services de réanimation, nous avons réalisé un test Unyvero HPN sur des lavages broncho-alvéolaires (LBA) ou des prélèvements distaux protégés (PDP) de patients avec une suspicion de PAVM ou de PN sévère dont l’examen direct montrait des bacilles gram négatif ou des cocci gram positif en amas. Nous avons évalué la performance (sensibilité et spécificité) du test comparé aux techniques conventionnelles. Le gold-standard était la culture quantitative avec les seuils diagnostics habituels (104 ufc/mL pour les LBA et 103 ufc/mL pour les PDP).
Résultats |
Nous avons analysé 43 prélèvements (33 LBA, 10 PDP) provenant de 37 patients, 27 hommes, d’âge médian 62 ans (IQR, 54–69) avec une suspicion de PAVM (n=31) ou de PN sévère (n=12). Le temps médian du test Unyvero HPN était de 4,6heures (IQR, 4,5–4,9). Globalement, 42/51 bactéries ont été identifiées par le test Unyvero dont la sensibilité était de 82 % (95 % CI, 69–92 %) et la spécificité de 99 % (95 % CI, 98–100). Nous avons observé une sensibilité de 100 % et une spécificité de 97 % pour Pseudomonas aeruginosa qui était le pathogène le plus fréquent (n=14). Les bactéries pour lesquelles le test a montré la plus faible sensibilité étaient Enterobacter cloacae (75 %, n=4), Staphylococcus aureus (60 %, n=5), Morganella morganii (0 %, n=2) et Streptococcus pneumoniae (0 %, n=1). Nous avons identifié 4 bêtalactamases à spectre étendu (BLSE) et 1 carbapénèmase (NDM) qui ont toutes été détectées par le test Unyvero.
Conclusion |
Cette étude pilote a montré des résultats prometteurs sur la performance du test Unyvero HPN. Une analyse précise des dossiers de cette étude permettra d’évaluer l’intérêt de ce test pour améliorer la prescription d’antibiothérapie probabiliste. Des études prospectives interventionnelles semblent nécessaires pour déterminer la meilleure façon d’utiliser cette technique.
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Vol 48 - N° 4S
P. S65-S66 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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